Radulov manque de mordant
L’attaquant russe n’a marqué qu’un seul but depuis le 11 février
Joueur le plus électrisant du Canadien en première moitié de saison, Alexander Radulov traverse une période creuse.
Bien sûr, il a fait bouger les cordages lors de la séance de tirs de barrage tenue à Ottawa samedi dernier. Cependant, considérant qu’il n’a enregistré que deux mentions d’aide au cours de ses huit derniers matchs, on peut même parler de sécheresse.
En fait, si on fait exception du match de quatre points (1 but, 3 passes) qu’il a connu au New Jersey, le 27 février, le Russe n’a inscrit qu’un but et deux passes en 15 matchs.
TRAVAILLER MIEUX
Au moins, on ne peut mettre cette léthargie sur le dos d’une lacune au plan du travail. L’effort y est. Il est peut-être seulement mal déployé. C’est du moins l’avis du numéro 47.
«On travaille, mais on ne semble pas se comprendre les uns les autres, a analysé Radulov à propos de son unité. On doit travailler fort et se salir le nez de la bonne façon. Pas de façon stupide.»
«Ce n’est plus le temps de faire dans la dentelle. C’est le temps de se pointer dans l’enclave, profiter de rebonds chanceux et marquer des buts laids.»
En plus des affinités dernièrement plus déficientes, il serait malhonnête de ne pas reconnaître la surveillance étroite dont Radulov fait l’objet. Reconnaissant cette réalité, l’athlète de 30 ans refuse de s’en servir comme excuse.
«La couverture est toujours serrée. Toutes les équipes analysent des vidéos. Elles savent tout. Il n’y a rien qui change. On doit redoubler d’efforts et demeurer solide.»
Cela dit, redoubler d’efforts ne signifie pas demeurer sur la glace plus longtemps. Il est de plus en plus fréquent de voir Radulov étirer ses présences sur la patinoire.
Après 40 minutes de jeu, jeudi, la moyenne de ses présences avoisinait une minute, ce qui est de 10 à 15 secondes de trop. Pas surprenant qu’il semble parfois manquer de jus.
RÉPERCUSSIONS SUR L’ATTAQUE MASSIVE
La sécheresse de Radulov, tout comme celle de Max Pacioretty, auteur de seulement deux buts – dont un dans un filet désert – n’est pas étrangère aux insuccès de l’équipe en supériorité numérique.
Lors des 10 dernières rencontres, l’attaque massive montréalaise n’a converti qu’une seule de ses 22 occasions.
Un problème qu’a soulevé Claude Julien au terme du revers de jeudi.
«Notre attaque massive manque de finition. On n’entre pas en zone offensive aussi bien que je le souhaiterais. Il faut que les gars soient mieux synchronisés. Souvent, on force des jeux au lieu de se contenter de faire le bon jeu», a expliqué l’entraîneur-chef.
DANAULT SÉVÈRE
Par ailleurs, Phillip Danault a été très sévère à son propre endroit, après la rencontre de jeudi, en affirmant qu’il avait «été pourri».
«J’ai joué mal aussi. D’ailleurs, je ne trouve pas que Phil a si mal joué. Il a travaillé fort», a soutenu Radulov.
Rappelons que Danault était de retour au centre de Radulov et de Pacioretty après avoir pivoté le troisième trio pendant quelques rencontres.
«Nous avons été séparés pendant quatre ou cinq matchs. Parfois, il faut un peu de temps pour se retrouver. On doit se concentrer à bien jouer défensivement. Ainsi, les occasions se présenteront à nous», a soutenu Radulov.