Le Journal de Quebec

1987 Le long et violent chapitre des motards Une présence qui ne date pas d’hier

En juin 1987, la région de Québec a vécu une véritable commotion lorsque le gang de motards criminalis­és des Hells Angels a décidé d’avoir pignon sur rue à Saint-nicolas, sur la Rive-sud, en construisa­nt une véritable forteresse en plein quartier résident

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problèmesd­e autreIl motardsy avait texte), avecdéjàpa­r mais le eu des avec passédes groupes( voir l’apparition­officiel », c’est de unece « véritableb­ureau guerre qui débutait dans le but de contrôler le commerce de la drogue. Rencontres « d’affaires » À la fin des années 1980, les Hells Angels organisère­nt d’immenses partys sur une piste de course dans la région de Pont-rouge. Quelque 2000 à 3000 personnes liées de près ou de loin à leur club passaient le weekend à faire la fête sur un site aménagé en immense campement pour l’occasion. Ces événements festifs servaient aussi de prétexte aux dirigeants du groupe pour se rencontrer, afin de planifier leurs activités criminelle­s visant à éliminer leurs adversaire­s. Ainsi, des motards du Québec, de la Colombie-Britanniqu­e, de l’ontario, des États-unis et même d’europe se côtoyaient dans le cadre de réunions « d’affaires », à l’abri des fêtards et surtout des policiers. Au plus fort des affronteme­nts entre les Hells Angels et leurs adversaire­s principaux, les Rock Machine, soit du milieu des années 1990 au début de 2000, il y eut l’explosion de nombreuses bombes, plus de 150 meurtres, près de 200 tentatives de meurtre et une centaine d’incendies criminels. au tour de la police À la fin des années 1990, après une décennie d’affronteme­nts qui allaient en s’amplifiant, les forces policières frappèrent un premier grand coup. Au printemps 1997, environ

600 policiers du Québec participèr­ent à une vaste opération contre les Rock Machine. Des centaines de kilos de dynamite furent saisis de même que des armes et il y eut quelques dizaines d’arrestatio­ns. En septembre 2000, en plein palais de justice de Québec, les dirigeants des Rock Machine, affaiblis par le coup de force policier, et ceux des Hells Angels se rencontrèr­ent pour faire la paix. Quelques années plus tard, les deux groupes fusionnaie­nt. Puis en avril 2009, trois ans d’enquête et l’investisse­ment de quelque 50 millions de dollars donnèrent lieu à l’opération Sharqc : 1200 policiers de la GRC, de la SQ et de la police municipale procédèren­t à 156 arrestatio­ns chez les Hells Angels, en plus de perquisiti­onner à 175 endroits. La ramificati­on québécoise du club tristement célèbre était anéantie. Mais depuis, même si plusieurs de ces criminels ont été condamnés, d’autres ont été relâchés, principale­ment en raison de délais judiciaire­s trop longs avant la tenue de leurs procès. Pas de reprise d’une guerre à l’horizon, mais pas la fin des activités criminelle­s non plus. Lorsque le Journal de Québec vit le jour en 1967, quelques gangs de motards faisaient la pluie et le beau temps dans la ville. Déjà à ce moment-là, les autorités municipale­s faisaient tout en leur pouvoir pour les contrer. À titre d’exemple, en juillet 1969, le président du club des Hells Hounds, André « Pat » Lachance, mourait dans un accident de moto à l’âge de 24 ans. Lors de ses funéraille­s, quelque 400 motards défilèrent pour lui rendre un dernier hommage, sous les yeux de plusieurs milliers de curieux. Le mois suivant, la Ville de Québec légiférait pour interdire la circulatio­n aux bandes de motards dans les rues et aux motards tout court dans certains secteurs de la ville. La basse-ville de Québec était régulièrem­ent le théâtre d’affronteme­nts entre les membres de différents clubs. Les plus agressifs d’entre eux, les Pacific Rebels (qui devaient par la suite devenir les Rock Machine) n’hésitaient pas à faire exploser des bombes, souvent attribuées par erreur au FLQ, principale­ment à Québec, pour se débarrasse­r de leurs rivaux.

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 ??  ?? En 1987, les Hells Angels du chapitre de Québec construisi­rent leur quartier général en plein coeur d’un quartier résidentie­l de SaintNicol­as sur la Rive-sud.
En 1987, les Hells Angels du chapitre de Québec construisi­rent leur quartier général en plein coeur d’un quartier résidentie­l de SaintNicol­as sur la Rive-sud.
 ??  ?? 1995 Pendant quelques années, les Hells Angels furent très actifs dans la région. Selon plusieurs observateu­rs et une enquête du Journal de Québec, ils seraient de retour et plus déterminés que jamais à reprendre leur place.
1995 Pendant quelques années, les Hells Angels furent très actifs dans la région. Selon plusieurs observateu­rs et une enquête du Journal de Québec, ils seraient de retour et plus déterminés que jamais à reprendre leur place.
 ??  ?? 1969 Déjà en 1969, la Ville légiférait contre la présence des motards dans le Vieux-québec, à la suite de plaintes des commerçant­s et citoyens.
1969 Déjà en 1969, la Ville légiférait contre la présence des motards dans le Vieux-québec, à la suite de plaintes des commerçant­s et citoyens.
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2009
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1997

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