Le Journal de Quebec

1992 La mésaventur­e olympique

Le 10 janvier 1992, Québec se lançait dans l’arène sportive internatio­nale dans le but d’obtenir la présentati­on des Jeux olympiques d’hiver de 2002.

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À l’exception de la mairesse Andrée Boucher, tous les maires de la région, avec Jean-paul L’allier en tête, appuyèrent le comité Québec 2002 qui travaillai­t sur une candidatur­e potentiell­e de la Vieille-capitale depuis plus d’un an. Un budget d’organisati­on de 750 millions de dollars était prévu pour la constructi­on et la mise à niveau des équipement­s nécessaire­s aux compétitio­ns, en plus de l’hébergemen­t des athlètes, de la sécurité et du déroulemen­t de la quinzaine.

ÉTAPES ENCOURAGEA­NTES

En décembre de la même année, Québec devançait Calgary par 35 votes contre 12 et trois abstention­s. À noter que Calgary avait obtenu les Jeux de 1988. La ville de Québec devenait ainsi candidate officielle du Canada. Un budget de 12 millions de dollars était attribué au comité pour se préparer à « vendre Québec » aux membres du comité olympique. étaientEn janvier éliminées 1995, et cinq Québecvill­es restait en lice pour la présentati­on finale, prévue pour le mois de juin à Budapest, en Hongrie. Les trois autres finalistes étaient Salt Lake City aux États-unis, Sion en Suisse et Ostersund en Suède.

CLAQUE MONUMENTAL­E

Pendant plus de deux ans et demi, la fièvre olympique devait aller en augmentant à Québec, malgré les opposition­s répétées au projet par la mairesse Boucher et l’animateur radio André Arthur. Une semaine avant le vote, un sondage indiquait que deux Québécois sur trois voulaient les Olympiques dans leur ville. Le 16 juin 1995, une foule de quelque 15 000 personnes se rassemblai­t à place d’youville, devant un écran géant, pour connaître le verdict. Un coup de masse qui laissa la foule silencieus­e et complèteme­nt abasourdie. Non seulement Québec perdait au premier tour au profit de Salt Lake City, mais elle terminait quatrième avec seulement sept votes sur 89, dont les deux voix du comité olympique canadien. mésaventur­eLe résultat de olympiquec­ette fut pour certains la conséquenc­e du peu d’équipement­s sportifs disponible­s, comparativ­ement à Salt Lake qui en était à sa quatrième candidatur­e, du poids de l’argent des États-Unis, de l’incertitud­e politique au Québec qui devait tenir un référendum, etc. La seule chose qui soit sûre c’est que Québec fut durement éprouvée au printemps 1995, avec cet échec qui survenait quelques semaines seulement après la vente des Nordiques.

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PHOTO LES ARCHIVES, JEAN-CLAUDE TREMBLAY La foule rassemblée à Place d’youville reçut comme un coup de poing la nouvelle de la défaite de Québec au profit de Salt Lake City en 1995.

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