Une obsession avec la nourriture
Quand elle a su qu’elle était malade, Mélissa Colleret voulait tellement en connaître la raison qu’elle a développé une obsession malsaine avec la nourriture.
«J’étais tellement jeune et tout le monde autour de moi savait que je prenais déjà soin de mon corps, a confié la femme aujourd’hui âgée de 32 ans. Mon entourage me demandait constamment comment, moi, j’avais pu attraper un cancer.»
Les questions étaient si nombreuses qu’elle s’est mise à se le demander elle-même. À l’époque, elle était professeure de yoga. Elle faisait déjà du sport et s’alimentait très bien. Or, les interrogations se sont rapidement transformées en obsession. À un certain moment, Mélissa Colleret se disait qu’elle ne consommerait plus jamais certains produits «nocifs» pour elle, comme le sucre, le gluten et l’alcool.
«Mais c’était un jeu mental, a-t-elle confié. Je n’allais vraiment pas bien à l’intérieur. J’ai dû aller chercher de l’aide.»
SA MÈRE AUSSI
Pendant qu’elle se battait contre la maladie, sa mère a elle aussi reçu le même diagnostic. C’était son quatrième cancer.
«Je savais que mon diagnostic lui avait vraiment fait mal, a admis la femme d’affaires. Je me sentais coupable. Comme si tout le stress engendré par mon cancer lui en avait donné un à elle aussi.»
Avec du recul, Mélissa Colleret réalise que ce n’était pas logique et elle a repris le contrôle total sur ses émotions. La maladie lui a ouvert les yeux sur la fragilité de la vie. Elle dit continuer à prendre soin de son corps et à bien s’alimenter, mais d’une manière beaucoup plus saine qu’auparavant.
«Je ne voulais pas prendre des médicaments pour le restant de mes jours, a-t-elle confié. Je veux vivre une longue vie, mais je veux être bien. Je mange normalement et quand c’est le temps, je fais des cures. Pour moi, ça fonctionne parce que j’ai une personnalité “tout ou rien”.»