Bilan acceptable, communication exécrable
Le Journal publie ces jours-ci une série d’articles visant à mesurer la capacité du gouvernement libéral à tenir sa parole.
Il s’agit d’un exercice éclairant pour quiconque souhaite comparer la perception que nous avons du travail accompli à la réalité des faits.
POSITIF
Le bilan de l’action gouvernementale attribuable au règne de Philippe Couillard est loin d’être catastrophique. On peut ne pas aimer l’homme, détester la marque de commerce, haïr le fédéralisme ou encore adorer le mirage de la souveraineté, mais un fait demeure: le PLQ a rempli bon nombre de ses engagements. Particulièrement en matière de gestion des finances publiques. Il a su maintenir le cap malgré les hauts cris et les déchirements de chemises de celles et ceux qui se complaisent dans les déficits et l’endettement collectif.
En ce qui concerne les promesses non tenues jusqu’à ce jour, les libéraux disposent d’une période de 18 mois avant la prochaine élection. Les surplus budgétaires étant au rendez-vous, il est à prévoir que bon nombre de petites étoiles pourront être apposées sur la feuille de route.
MALHABILE
Alors pourquoi gardons-nous une impression aussi tenace d’être face à un gouvernement malhabile, voire carrément incompétent par moments?
C’est, entre autres, en raison d’une incapacité crasse à ne pas trébucher sur des peccadilles, sur des crises qui ne devraient pas en être. La liste est trop exhaustive pour la détailler ici, mais il suffit de penser à la récente gestion catastrophique de la tempête de neige, à UBER ou à la vente de RONA.
Ce sont ces petits dossiers devenus grands qui mettent en lumière les faiblesses de l’équipe en place et qui contribuent à alimenter une perception fort négative. Que cela nous plaise ou non, il faut accepter que la communication fasse partie intégrante du bilan d’un gouvernement. Et à ce chapitre, les libéraux mériteraient trop souvent d’être recalés.