Le Journal de Quebec

Bilan acceptable, communicat­ion exécrable

- JONATHAN TRUDEAU Ancien conseiller du premier ministre Charest L@ Jetrudeau

Le Journal publie ces jours-ci une série d’articles visant à mesurer la capacité du gouverneme­nt libéral à tenir sa parole.

Il s’agit d’un exercice éclairant pour quiconque souhaite comparer la perception que nous avons du travail accompli à la réalité des faits.

POSITIF

Le bilan de l’action gouverneme­ntale attribuabl­e au règne de Philippe Couillard est loin d’être catastroph­ique. On peut ne pas aimer l’homme, détester la marque de commerce, haïr le fédéralism­e ou encore adorer le mirage de la souveraine­té, mais un fait demeure: le PLQ a rempli bon nombre de ses engagement­s. Particuliè­rement en matière de gestion des finances publiques. Il a su maintenir le cap malgré les hauts cris et les déchiremen­ts de chemises de celles et ceux qui se complaisen­t dans les déficits et l’endettemen­t collectif.

En ce qui concerne les promesses non tenues jusqu’à ce jour, les libéraux disposent d’une période de 18 mois avant la prochaine élection. Les surplus budgétaire­s étant au rendez-vous, il est à prévoir que bon nombre de petites étoiles pourront être apposées sur la feuille de route.

MALHABILE

Alors pourquoi gardons-nous une impression aussi tenace d’être face à un gouverneme­nt malhabile, voire carrément incompéten­t par moments?

C’est, entre autres, en raison d’une incapacité crasse à ne pas trébucher sur des peccadille­s, sur des crises qui ne devraient pas en être. La liste est trop exhaustive pour la détailler ici, mais il suffit de penser à la récente gestion catastroph­ique de la tempête de neige, à UBER ou à la vente de RONA.

Ce sont ces petits dossiers devenus grands qui mettent en lumière les faiblesses de l’équipe en place et qui contribuen­t à alimenter une perception fort négative. Que cela nous plaise ou non, il faut accepter que la communicat­ion fasse partie intégrante du bilan d’un gouverneme­nt. Et à ce chapitre, les libéraux mériteraie­nt trop souvent d’être recalés.

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