Le gendre de Trump témoignera dans l’enquête sur la Russie
Ses liens avec des responsables russes pendant la présidentielle sous la loupe
WASHINGTON | (AFP) Le gendre et proche conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, témoignera devant la puissante commission du Renseignement du Sénat américain qui enquête sur l’interférence de Moscou dans l’élection présidentielle du 8 novembre, a indiqué hier la Maison-blanche.
M. Kushner, 36 ans, a joué un rôle d’intermédiaire central, pendant la campagne comme depuis la victoire de Donald Trump, dans les relations avec nombre de pays étrangers.
Il a en particulier facilité l’organisation d’une rencontre entre M. Trump et le premier ministre japonais Shinzo Abe d’une part et le président mexicain Enrique Peña Nieto d’autre part.
Mais c’est sur la nature exacte de ses contacts avec des responsables russes que la commission du Renseignement du Sénat souhaite l’entendre.
«Tout au long de la campagne et de la transition, Jared Kushner a été le point de contact officiel des responsables gouvernementaux étrangers», a indiqué un responsable de la Maison- Blanche sous couvert d’anonymat, ajoutant que c’est la raison pour laquelle il avait proposé «de lui-même» de s’exprimer devant la commission.
PAS FIXÉE
Le président et le vice-président de cette dernière, le républicain Richard Burr et le démocrate Mark Warner, ont souligné que l’audition, dont la date n’avait pas encore été fixée, devrait permettre d’apporter des réponses «aux questions qui ont été soulevées au cours de l’enquête».
Selon le New York Times, la commission souhaite entendre Jared Kushner sur le rôle qu’il a joué dans l’organisation de rendez-vous avec plusieurs hauts responsables russes durant la période de transition (entre l’élection de Donald Trump le 8 novembre et sa prise de fonction le 20 janvier).
RELIEF PARTICULIER
Les sénateurs s’interrogent en particulier sur une rencontre avec l’ambassadeur russe aux États-unis, Sergueï Kislyak, mais aussi avec Sergueï Gorkov, patron de la banque publique de développement russe Vnecheconombank et ancien directeur général adjoint du géant bancaire public Sberbank.
De telles rencontres n’ont en ellesmêmes rien de répréhensible, mais elles prennent un relief particulier dans la mesure où le FBI et plusieurs commissions parlementaires tentent de déterminer la nature exacte de l’intervention russe dans le processus électoral américain de 2016.