Le CH doit éviter Les pièges
Avec plus que sept matchs au calendrier régulier, ce n’est qu’une question de jours avant que le Canadien confirme son retour en séries éliminatoires. Et puisque ce sera dans la poche d’ici au weekend, la troupe de Claude Julien devra s’assurer de ne pas s’endormir.
La tenue de la semaine dernière est un bon exemple qu’il est parfois facile de perdre sa concentration lorsque l’enjeu du match est moins grand. À l’image des Red Wings et possiblement des Hurricanes, les Stars ne seront pas invités à participer à la danse du printemps.
«Je n’ai qu’à rappeler (à mes joueurs) le match contre la Caroline et leur dire que c’est ce qui se passe quand on n’est pas prêt, a indiqué l’entraîneur-chef du Canadien. Dallas est une équipe qui est capable de marquer des buts. Même s’ils ne sont pas dans les séries, ils misent sur beaucoup de bons joueurs. Il faut respecter cet élément-là.»
Julien fait bien de le préciser. Les représentants du Texas ont remporté trois de leurs quatre derniers matchs, renversant au passage les Sharks de San Jose au compte de 6 à 1.
Une séquence au cours de laquelle Jamie Benn et Tyler Seguin, meneurs des Stars avec 25 buts chacun, n’ont fait bouger les cordages qu’à une seule occasion.
«On a appris de la semaine dernière. On ne se remettra pas les pieds dans la chaudière», a assuré Phillip Danault. En travaillant 60 minutes, on ne devrait pas avoir de problème.»
EN PLEINS PRÉPARATIFS
Au moins, le Tricolore peut toujours se rabattre sur sa course au titre de la section Atlantique pour insuffler une dose de motivation à l’intérieur de son vestiaire.
«C’est sûr que l’on veut terminer au premier rang, mais la volonté de vouloir finir la saison sur une bonne séquence aide également. On veut s’assurer de bien faire les choses et de jouer de la bonne manière, a fait valoir Jeff Petry. En se préparant dès maintenant, lorsque les séries s’amorceront, on n’aura pas besoin de subir un électrochoc.»
Parlant de préparation, il est rare, aussi tard dans une saison régulière, de voir une équipe se soumettre encore à une certaine forme de rotation. Pourtant, c’est encore la réalité du Canadien. Et aux dires de Claude Julien, mieux vaut s’y faire.
«Certains entraîneurs préfèrent la stabilité, alors que d’autres se considèrent choyés de pouvoir miser sur différentes options, a indiqué l’entraîneur du Canadien. Quand tu joues des matchs tous les deux soirs, tu as besoin d’énergie et de joueurs frais et dispos. Pour moi, c’est très important. On est dans une situation où on peut alterner si les changements sont nécessaires.»
Peut-être est-ce, justement, une façon de garder tout le monde sur le qui-vive.
UN CALENDRIER REPOSANT
Le mois de mars est également le moment où les entraîneurs choisissent habituellement de multiplier le nombre de journées de congé. Une stratégie que n’a pas choisi d’adopter Julien.
«Il faut bien gérer la situation. On a eu congé hier. Aujourd’hui, ce n’était pas un entraînement fatiguant pour les joueurs. Ça ne nous a pas empêchés de toucher à des éléments importants, a expliqué Julien.
«On parle de repos. Le fait de ne pas avoir à voyager beaucoup nous aide en ce sens. Ça fait une grosse différence, car tu peux pratiquer au lieu de voler et d’arriver à deux heures du matin», a ajouté Julien.
Le Canadien mettra un terme à sa saison, le 8 avril à Detroit. Il aura alors disputé seulement cinq de ses 13 derniers matchs de la saison sur la route, dont un à Ottawa que l’on peut pratiquement qualifier de match à domicile.
Tout un contraste avec les 16 parties à l’étranger sur 25 jouées du 23 décembre au 12 février.