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Le gouvernement Couillard gère bien les finances publiques. Je sais, simplement en écrivant cela, je peux m’attendre à recevoir une volée de bois vert. N’empêche. Il faut pratiquement être de mauvaise foi ou être un parti d’opposition à court d’arguments pour dire que le budget 2017 du gouvernement du Québec n’est pas un bon budget.
Grâce à la rigueur dont il a su faire preuve contre vents et marées, le gouvernement est aujourd’hui en mesure de dégager une marge de manoeuvre suffisante pour investir massivement, mais prudemment, dans les missions essentielles de l’état.
LE MEILLEUR À VENIR
On peut aisément penser qu’au-delà des «mesurettes» de baisse du fardeau fiscal prévues cette année, c’est dans le prochain budget que le gouvernement s’appliquera à réduire significativement les impôts des Québécois.
Certains s’époumoneront à dire que le gouvernement fera cela à l’aube d’une élection et que c’est donc bien épouvantable. Ben voyons. C’est de la politique, après tout, et ils seraient fous de faire autrement. Peut-être estce stratégique, mais c’est aussi responsable. Si un ménage est endetté, qu’il se serre la ceinture pendant 2 ans en espérant refaire la toiture lors de la troisième année pour ensuite espérer se payer un voyage dans le sud l’année subséquente, vous croyez que c’est irresponsable? Non. C’est être brillant.
IRRITANT
S’il y a un élément qui est difficile à expliquer, par contre, c’est cette propension des gouvernements à faire du coulage excessif avant le dépôt du budget. On nous fait un striptease échelonné sur plusieurs semaines, puis, lors du grand jour, tout a été dit. Cela crée l’impression d’être devant un budget sans surprise. Drôle de stratégie.
Bref, une chose est claire: avec des finances publiques en santé et des partis d’opposition qui ne cessent de diluer les intentions de vote contre le gouvernement, l’issue de l’élection du 1er octobre 2018 pourrait s’avérer facile à prédire.