Le plus pauvre des chiens de garde sera le commissaire à l’éthique
Le commissaire à l’éthique Jacques Saint-laurent sera encore cette année le parent pauvre parmi les «chiens de garde» désignés par l’assemblée nationale, malgré une augmentation des demandes d’enquête.
Son budget sera de 1,19 M$, en 2017-18, soit une hausse de 2,2 %, la plus faible des cinq agents chargés de surveiller la démocratie québécoise.
À titre comparatif, les dépenses du commissaire au lobbyisme progresseront de 4,3 % durant l’exercice, à 3,5 M$.
M. Saint-laurent disposera cette année d’un budget en baisse de 11,2 % par rapport à celui accordé pour démarrer ses activités, en 2011-12, qui était de 1,34 M$.
ENQUÊTEURS EXTERNES
Avec «une dizaine d’enquêtes» en cours, le commissaire doit recourir à des enquêteurs externes pour compléter son équipe administrative de cinq personnes.
Dans les documents budgétaires déposés hier, à la rubrique «choix budgétaires», le commissaire écrit que son «action envisagée» consistera à «poursuivre le suivi attentif des dépenses» de son équipe.
De son côté, dans la même rubrique, le commissaire au lobbyisme François Casgrain note qu’il souhaite utiliser sa marge de manoeuvre supplémentaire pour «amorcer un plus grand nombre de vérifications et d’enquêtes».
DIRECTEUR GÉNÉRAL DES ÉLECTIONS
Au chapitre de la croissance des dépenses des personnes désignées, le Directeur général des élections remporte la palme, avec une hausse de 18,7 %, qui porte son budget à 50,5 M$. Cette hausse substantielle est nécessaire en raison de l’organisation des élections municipales, à l’automne 2017.
Le Protecteur du citoyen voit son budget passer à 17,2 M$, une hausse de 11 % destinée à la mise en oeuvre des dispositions pour les lanceurs d’alertes. Quant au Vérificateur général, il aura des crédits totalisant 30,8 M$, en hausse de 4,4 %.