Pas de sable Lafarge pour Paris Plages
AFP | La controverse soulevée touchant la participation intéressée du cimentier Lafargeholcim au mur anti-immigration de Donald Trump rattrape la firme française, dont Power Corporation (contrôlé par la famille Desmarais) est un actionnaire indirect de poids.
Le Conseil de Paris vient d’annoncer qu’il se «passera» désormais du sable du groupe francosuisse Lafargeholcim en raison de son intérêt à «collaborer au projet néfaste» de mur de trump entre les États-unis et le Mexique.
«Nous nous passerons de leur prestation», a indiqué devant le Conseil Bruno Julliard, premier adjoint de la maire socialiste Anne Hidalgo, avant qu’un vote n’entérine cette décision.
Depuis 2002, Lafarge (devenu Lafargeholcim en 2015) fournit à la capitale du sable qui sert à installer «Paris Plages», une opération estivale sur les berges de la Seine. Plus de 3000 tonnes de sable ont ainsi été répandues l’an dernier sur les bords de Seine.
Ce partenariat avec Paris a déjà fait polémique après qu’il eut été révélé que Lafarge avait indirectement financé le groupe État islamique en Syrie, payant en 20132014 pour pouvoir maintenir en activité l’une de ses cimenteries. Le Conseil de Paris avait été interpellé sur cette question en septembre dernier par une élue de gauche.
Desmarais Jr. au conseil
Rappelons que Paul Desmarais Jr., cochef de la direction de Power Corp, siège au conseil d’administration de Lafarge depuis 2008.
La participation dans Lafarge-Holcim de GBL, une société de portefeuille des familles Desmarais et Frère, en fait le deuxième actionnaire en importance avec 9,4 % des actions selon le dernier rapport annuel de GBL.