Option nationale devra mettre de l’eau dans son vin, dit Lisée
La possible fusion entre Option nationale et Québec solidaire ne nuira pas à la convergence souverainiste, assure Jean-François Lisée.
En entrevue avec notre Bureau parlementaire, le chef d’option nationale, Sol Zanetti, a affirmé que le report d’un référendum sur la souveraineté à un second mandat rendait «impossible» la convergence entre le PQ et un éventuel parti formé de QS et ON. «Le PQ qui, dit-on, s’engage à ne pas faire l’indépendance, évidemment, ça ne remplit pas nos critères, a affirmé Sol Zanetti. C’est impossible, s’il n’y a pas d’engagement clair à faire l’indépendance, d’envisager ça. On est prêt à faire des compromis sur bien des choses, mais pas sur l’essentiel.»
« Réalité politique »
Jean-françois Lisée réplique plutôt que le Parti québécois est le «vaisseau amiral» de la souveraineté et que c’est à Option nationale de faire un compromis.
«Sol Zanetti doit être fidèle à son discours, et donc il est fidèle à son discours, mais la réalité politique c’est que, en 2018, le vaisseau amiral de la souveraineté va proposer de renverser les libéraux et, en 2022, va demander le mandat [pour tenir un référendum sur la souveraineté]», a commenté le chef péquiste hier.
Le chef péquiste affirme d’ailleurs qu’environ 3000 des quelque 5000 membres qu’option nationale a déjà comptés sont désormais au PQ. «L’essentiel D’ON est venu chez nous. Que le reste aille à QS, qu’on ait un seul interlocuteur, ça aide la convergence, estime-t-il.»
Quant au calendrier référendaire, ce sera à Option nationale de s’adapter. «Un jour, la réalité va s’imposer, dit Jean-François Lisée. Nous, notre débat, on l’a fait à l’intérieur du PQ. Maintenant, tout le monde est rassemblé sur cette idée de calendrier 2018-2022, Martine Ouellet aussi, au Bloc québécois, et on sent que là il y a une convergence sur ce calendrier.»