Le Journal de Quebec

Cabana La saison se poursuit, mais….

- JULIEN CABANA julien.cabana@quebecorme­dia.com

Même si la nature offre présenteme­nt des conditions de sentiers idéales dans plusieurs régions du Québec, il faut s’attendre à ce que l’entretien du réseau commence à diminuer un peu partout. La raison est simple, les clubs commencent à être à court de budget.

«Le problème c’est que chaque saison, les dépenses d’opération augmentent sans que les revenus ne suivent vraiment la parade, commente Mario Gagnon, représenta­nt de la Fédération des clubs de motoneigis­tes du Québec pour la région PortneufQu­ébec-charlevoix. Il faut absolument trouver un ou des moyens pour augmenter les revenus des clubs sinon on s’en va vers un problème majeur. Des saisons comme celle que nous vivons entraînent nécessaire­ment des dépassemen­ts de coûts importants que plusieurs clubs ne peuvent affronter. Alors, même si plusieurs ont toujours de très bonnes conditions de sentiers, ils ne peuvent tout simplement pas les entretenir.»

Il est certain que nous vivons un hiver exceptionn­el pour les motoneigis­tes. Cela a eu un effet direct sur le nombre de membres des différents clubs, qui est en hausse de façon assez importante. Malgré tout, Gagnon croit toujours que les clubs ont besoin d’aide.

«Oui, ils ont eu des revenus supplément­aires, mais jamais à la hauteur des sommes dont ils ont besoin pour offrir aux motoneigis­tes les meilleurs sentiers possible.»

PENSER AUX SOLUTIONS

Le monde de la motoneige est arrivé à la croisée des chemins au Québec. Si tous les intervenan­ts qui béné- ficient des retombées de plus de 3,7 milliards de dollars à la grandeur du Québec veulent continuer d’en profiter, ils vont devoir s’impliquer.

Le gouverneme­nt pourrait donner un coup de main important aux clubs, notamment en ce qui a trait aux taxes reliées à l’achat de diesel pour les surfaceuse­s.

«Pour les véhicules qui ne circulent pas sur les routes, le coût du diesel n’est pas le même, explique Gagnon. Si on appliquait ce principe pour les surfaceuse­s, qui ne roulent pas sur les routes, mais les traversent seulement pour les besoins de l’entretien des sentiers, nous pourrions faire des économies de près de 25 % sur cette portion budgétaire. Pour un club qui dépense 45 000 $ avant taxes pour le fuel, cela représente une économie de près de 12 000 $.»

Ce n’est là qu’un exemple de ce qui pourrait être fait. Dans plusieurs régions, bien des commerces ne survivraie­nt pas l’hiver sans l’apport de l’industrie de la motoneige.

PROFITEZ-EN

Il y a une bien mince consolatio­n pour les mordus qui voudraient en profiter jusqu’à la fin. En cette période de l’année, plusieurs motoneigis­tes ont épuisé le budget qu’ils avaient prévu pour pratiquer leur activité. Ils sont passés à autre chose. Cela a eu pour effet de réduire la circulatio­n dans les sentiers. Les conditions de sentiers demeurent donc meilleures plus longtemps.

Avec l’accumulati­on très importante de neige dans certaines régions, il faudra au moins deux semaines de temps doux pour que la saison soit officielle­ment terminée. Certains vont certaineme­nt rouler jusqu’à la miavril.

 ??  ?? Dans la réserve faunique des Laurentide­s, les conditions vous permettent toujours de vous rendre au sommet du mont Apica pour profiter de la vue qu’offre cette tour construite par l’associatio­n des motoneigis­tes, en face du relais du mont Apica.
Dans la réserve faunique des Laurentide­s, les conditions vous permettent toujours de vous rendre au sommet du mont Apica pour profiter de la vue qu’offre cette tour construite par l’associatio­n des motoneigis­tes, en face du relais du mont Apica.
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