Le Journal de Quebec

Les cégeps anglophone­s gagnent en popularité

Environ 2000 francophon­es choisissen­t un cégep anglophone pour poursuivre leurs études collégiale­s

- Daphnée Dion-viens

Les cégeps anglophone­s gagnent en popularité. La proportion de jeunes Québécois qui ont fait leurs études secondaire­s en français et qui optent pour l’anglais au collégial a doublé depuis 20 ans.

C’est l’une des conclusion­s d’une étude sur la langue et l’éducation réalisée par l’office québécois de la langue française (OQLF), rendue publique hier.

En 2015, la proportion d’étudiants qui ont décidé de poursuivre leurs études au collégial en anglais après avoir obtenu leur diplôme d’études secondaire­s en français était de 10 %, comparée à 5 % en 1993. Ce phénomène est plus présent à Montréal, où on en retrouve 23 % comparé à 5 % à l’extérieur de la métropole.

SURTOUT CHEZ LES FRANCOPHON­ES

L’attrait du cégep anglophone se fait surtout sentir dans les rangs des étudiants francophon­es, puisque la ten- dance inverse s’observe chez les étudiants qui n’ont pas le français ni l’anglais comme langue maternelle. En 2015, 69 % d’entre eux ont choisi d’étudier en français au cégep, comme au secondaire, comparativ­ement à 53 % en 1999.

Les francophon­es qui étudient dans un cégep anglophone sont par ailleurs plus susceptibl­es d’utiliser la langue de Molière au travail et pour obtenir des services, selon une étude publiée en 2010 par l’institut de recherche pour le français en Amérique, qui s’inquiétait alors de la force d’attraction de l’anglais.

Selon cette étude, environ 2000 francophon­es choisissen­t un établissem­ent anglophone pour poursuivre leurs études.

LES CÉGEPS PAS SOUMIS À LA LOI 101

De son côté, la Fédération des cégeps a préféré ne pas commenter l’étude de L’OQLF, se contentant de rappeler que le choix de la langue d’enseigneme­nt appartient à l’étudiant puisque les dispositio­ns de la loi 101 ne s’appliquent pas à l’enseigneme­nt supérieur.

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