Le Journal de Quebec

Un ancien conseiller de Trump exige l’immunité avant de parler

Il veut collaborer à l’enquête sur l’interféren­ce russe lors de la présidenti­elle

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WASHINGTON | (AFP) L’ancien conseiller de Donald Trump Michael Flynn veut bien parler aux enquêteurs de l’affaire russe, mais voudrait d’abord obtenir l’immunité, ce que les élus ne semblent pas pressés de lui accorder.

C’est l’offre qu’a soumise, à la police fédérale (FBI) ainsi qu’aux deux commission­s d’enquête de la Chambre des représenta­nts et du Sénat, celui qui a été forcé de démissionn­er en février pour avoir menti au vice-président sur ses contacts avec l’ambassadeu­r russe aux États-unis.

Mais selon la chaîne NBC, qui citait hier une source anonyme au Congrès, l’avocat de Michael Flynn se serait vu répondre que l’option de l’immunité n’est pour le moment «pas sur la table».

«C’est un geste grave de la part d’un conseiller à la sécurité nationale de demander l’immunité. Beaucoup de travail reste à faire avant même d’envisager (l’accorder)», a renchéri Adam Schiff, le chef de file des démocrates à la commission du Renseignem­ent de la Chambre des représenta­nts.

HISTOIRE À RACONTER

M. Schiff précise qu’il va cependant en «discuter» avec ses homologues du Sénat et le départemen­t de la Justice.

Selon l’avocat de cet ancien général, Robert Kelner, M. Flynn «a assurément une histoire à raconter et il veut vraiment la raconter, si toutefois les circonstan­ces le permettent», a-t-il écrit dans un communiqué.

«Par respect pour les commission­s d’enquête» au Congrès, a-t-il précisé, «nous ne commentero­ns pas les détails des discussion­s» entre l’ancien conseiller et celles-ci.

Quelle est la substance des révélation­s dont l’ex-conseiller souhaite se délester? Et surtout, celles-ci sont-elles de nature à faire trembler le président Trump?

Les parlementa­ires et le FBI s’intéres- sent actuelleme­nt à l’ingérence russe dans la campagne présidenti­elle de 2016, et notamment à une éventuelle collusion entre l’entourage de Donald Trump et des responsabl­es russes, démenties par le milliardai­re.

Celle du FBI tente notamment d’établir «s’il y a eu coordinati­on» entre l’équipe de campagne de Donald Trump et les «efforts russes» d’interférer dans la présidenti­elle, a confirmé la semaine dernière son directeur, James Comey.

SEREIN

Le président américain s’est en tout cas montré serein, hier, en assurant dans un micromessa­ge matinal sur Twitter que «Mike Flynn devrait demander l’immunité» dans un contexte de «chasse aux sorcières» politique ourdie par l’axe médias-opposition démocrate.

«Le président est très clair. Il veut que Mike Flynn soit ouvert et transparen­t», a renchéri le porte-parole de la MaisonBlan­che, Sean Spicer.

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Michael Flynn avait été forcé de démissionn­er en février pour avoir menti sur ses contacts avec l’ambassadeu­r russe aux États-unis.

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