Le Journal de Quebec

L’UE entend dicter le ton des négociatio­ns

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LA VALETTE | (AFP) L’union européenne a fixé hier ses conditions pour l’épineuse négociatio­n du Brexit, rejetant la demande de Londres de mener dès le départ des tractation­s parallèles sur l’accord de divorce et sur leur «relation future», notamment commercial­e.

Cette première mise au point, avant même que les tractation­s n’aient vraiment commencé, illustre à quel point cette séparation sans précédent sera complexe, après plus de 40 ans d’une relation tourmentée. Et elle aura des répercussi­ons en cascade, comme l’a rappelé la demande reçue hier par la première ministre britanniqu­e Theresa May de la part de son homologue écossaise Nicola Sturgeon.

exigences

L’UE a précisé de son côté ses exigences. Certes, les discussion­s sur la «relation future» avec Londres pourront commencer avant le retrait effectif du Royaume-uni, selon le projet d’«orientatio­ns de négociatio­ns» présenté hier à La Valette par le président du Conseil européen Donald Tusk.

Mais il faudra d’abord que des «progrès suffisants» aient été faits sur l’accord réglant le retrait britanniqu­e et il ne s’agira que de «discussion­s préparatoi­res», est-il précisé dans ce texte, que les dirigeants des 27 pays fidèles à l’union devront adopter lors d’un sommet le 29 avril.

Une fois l’accord de divorce en bonne voie, les 27 sont prêts à préparer «des dispositio­ns transitoir­es» pour combler le vide entre le moment du Brexit et la conclusion d’un accord sur la relation future, que ce soit sur le plan commercial, mais aussi dans d’autres domaines comme la sécurité.

Pas de marchandag­e

Mais pas question de «commencer des discussion­s parallèles sur tous les sujets en même temps, comme suggéré par certains au Royaume-uni», a martelé M. Tusk, prédisant des négociatio­ns «difficiles, complexes et parfois même conflictue­lles».

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