Les Ensorceleuses, une vengeance qui tourne mal
Au cours d’un été en Provence, Clémentine, une jeune Française, et Flavie, une adolescente québécoise, se lient d’amitié. Tout est parfait, mais lorsque le beau Grégoire les trahit, tout dégénère. Sont-elles allées trop loin?
Un an plus tard, elles tentent de se rejoindre en Provence, là où tout a commencé et a dramatiquement basculé. Leur amitié résisterat-elle aux événements?
Un roman sur l’amitié adolescente
Les deux héroïnes de l’auteure jeunesse Chloé Varin sont très différentes. Flavie est attirée par l’ésotérisme. Son père écrit des romans fantastiques et elle est fascinée par cet univers. Clémentine est beaucoup plus terre-à-terre et elle se moque un peu des croyances de son amie. L’incantation qui affectera Grégoire ne provient pas de la malveillance, mais plutôt d’une douce vengeance qui tourne mal. «Le Grégoire en question ne s’était pas conduit en gentleman, en faisant miroiter une romance possible avec les deux jeunes filles. Au lieu de s’affronter, elles s’allient pour concocter un rituel d’enlaidissement, qui ma foi, réussit plutôt bien. Mais la magie a-t-elle réellement opéré ou s’agit- il d’un coup du hasard? J’ai voulu jouer sur cette ambiguïté », explique l’auteure.
Deux continents, deux univers
Chloé a séjourné en France durant ses études et son éditrice, Elsa Lafon, trouvait intéressant que ses personnages vivent dans des pays différents, avec tout ce que ça implique comme mentalité, façon de vivre et dépaysement. « J’ai eu une adolescence bien remplie et je m’en inspire dans mes romans. J’ai quitté cette période de ma vie il n’y a pas si longtemps, ce qui m’aide à comprendre plus facilement mes personnages. Vous verrez, mon roman Les
Ensorceleuses porte bien son nom. »
Un lectorat intéressant
Aujourd’hui, les jeunes sont bien encadrés, les parents sont présents et les professeurs et les bibliothécaires ont une responsabilité grandissante. On ne peut pas leur mettre n’importe quoi entre les mains. Ça prend un certain doigté pour aborder des situations plus délicates. « Il n’y a pas de sujets tabous, tout est dans la manière de raconter. Je préfère que les ados soient bien informés, à la lecture d’un livre qui les concerne, que de trouver n’importe quoi sur internet. On peut chercher à leur transmettre certaines valeurs, mais évitons de le faire d’un ton moralisateur. Permettons-leur de s’évader », conclut Mme Varin.