Comment surveille-t-on votre cellulaire ?
1 Votre téléphone est en constante communication avec les antennes cellulaires à proximité. Il leur transmet votre identité numérique, appelée IMSI («International Mobile Subscriber Identity»).
2 Lorsque votre cellulaire se trouve près d’un intercepteur, son signal est automatiquement capté par la machine, qui imite une autre tour de télécommunication.
3 Ces intercepteurs peuvent être aussi petits qu’une boîte de chaussures ou aussi gros qu’un camion. Ils peuvent entrer dans un sac à dos, une voiture, ou même à bord d’un drone. Avec votre identité numérique, il est possible de suivre vos déplacements. Certains modèles sophistiqués permettent même d’écouter les conversations et de lire les textos.
4 Radio Canada a détecté la présence de ces intercepteurs dans trois zones de la ville d’ottawa (voir carte) sur plusieurs mois, surtout en décembre et en janvier. Les journalistes ont utilisé un «Cryptophone», appareil qui ressemble en tout point à un cellulaire régulier, mais qui émet des alertes quand il détecte de fausses antennes.
5 Ces «fausses antennes» captent vos données à 500 mètres à la ronde en ville, ou à quelques kilomètres en campagne. Le Parlement du Canada, le ministère de la Défense nationale et des ambassades se situent dans le rayon d’action des intercepteurs trouvés par Radio-canada.
6 Ce genre de technologie fait partie du coffre à outils des agences de renseignement étrangères et de certains corps policiers canadiens, notent les experts consultés par Le Journal. Selon un spécialiste d’une agence fédérale cité de manière anonyme par Radio-canada, un intercepteur d’origine russe a déjà été détecté par le Renseignement canadien.