Moments difficiles aussi pour la conjointe
Même si elle n’avait pas de cancer, Denise Chief a aussi vécu des moments difficiles en voulant soutenir son conjoint tout en prenant sur ses épaules tout le stress financier.
«J’ai trouvé ça énormément difficile. Je gardais tout pour moi, il fallait que je fasse ma forte pour le soutenir. Souvent, je pleurais toute seule dans la salle de lavage», se souvient-elle.
Après le diagnostic de cancer de son conjoint, Mme Chief a dû quitter son emploi à la baie James pour soutenir son mari et l’amener à ses rendez-vous médicaux.
Mais elle n’avait d’autre choix que de travailler à temps partiel pour payer les comptes. Le couple a aussi été obligé de réhypothéquer sa maison et de remplir les cartes de crédit.
DÉPRESSION
Pour son nouvel emploi comme hygiéniste dentaire à Santé Canada, Mme Chief devait se rendre dans les réserves amérindiennes en Abitibi-témiscamingue pour faire de la sensibilisation, ce qui l’amenait à faire beaucoup de route pour se déplacer d’une réserve à une autre.
Elle travaillait aussi un jour par semaine pour un dentiste.
Comme son conjoint était trop malade pour s’occuper de sa cantine, Mme Chief s’occupait en plus de la comptabilité du commerce pour aider le partenaire d’affaires de son conjoint qui était aussi dorénavant seul à gérer l’entreprise.
Le voyagement, les rendez-vous, le stress ont eu raison de Mme Chief qui a fait une dépression après les traitements de chimiothérapie de son conjoint. Elle a pris 4 mois à s’en remettre pendant que ce dernier était en radiothérapie.
«Tu as ta charge de travail, ton conjoint à soutenir, à un moment donné les batteries étaient à plat», souligne-t-elle, les yeux pleins d’eau.