Les députés forcés de se prononcer sur la rémunération
Les députés du gouvernement Couillard seront forcés de se prononcer sur la hausse de rémunération des dirigeants de Bombardier.
Hier, les oppositions ont présenté trois motions sur Bombardier, mais le gouvernement Couillard a refusé d’accorder son consentement pour en débattre.
Les députés libéraux devront toutefois se prononcer sur la motion qui sera déposée aujourd’hui par l’opposition.
Celle-ci, présentée par le Parti québécois, se lit comme suit: «Que l’assemblée nationale demande aux dirigeants de Bombardier de renoncer à la hausse de leur rémunération pour 2016».
«Et donc, on leur demande, à tous ces députés libéraux, qui sont en contact avec leurs citoyens: est-ce que vous voulez, demain, vous lever pour refuser une motion qui dit simplement que l’assemblée nationale demande aux dirigeants de Bombardier de renoncer à la hausse de leur rémunération pour 2016?», a demandé le chef du PQ, Jean-françois Lisée, hier.
PAS DE BONIS SANS REVENUS
Pour sa part, le gouvernement se dit satisfait des mesures annoncées par Bombardier dimanche soir. Jusque-là, les Québécois avaient l’impression d’être «en train de se faire avoir», reconnaît Jean-marc Fournier. «Par chance, Bombardier, dimanche soir, a corrigé le tir», ditil.
Tout comme sa collègue ministre de l’économie, Dominique Anglade, le leader parlementaire a martelé que les bonis seront versés uniquement si les revenus annuels de la compagnie grimpent de 16 milliards $ en 2016 à 25 milliards $ en 2020.
Cette hausse des revenus signifiera plus d’emplois, estime JeanMarc Fournier, et donc plus d’argent en taxes et impôts pour le gouvernement.
«Tant et aussi longtemps que les Québécois ne font pas d’argent, il n’y aura pas de bonis versés», a assuré la ministre Anglade.