Le Journal de Quebec

Les députés forcés de se prononcer sur la rémunérati­on

- PATRICK BELLEROSE

Les députés du gouverneme­nt Couillard seront forcés de se prononcer sur la hausse de rémunérati­on des dirigeants de Bombardier.

Hier, les opposition­s ont présenté trois motions sur Bombardier, mais le gouverneme­nt Couillard a refusé d’accorder son consenteme­nt pour en débattre.

Les députés libéraux devront toutefois se prononcer sur la motion qui sera déposée aujourd’hui par l’opposition.

Celle-ci, présentée par le Parti québécois, se lit comme suit: «Que l’assemblée nationale demande aux dirigeants de Bombardier de renoncer à la hausse de leur rémunérati­on pour 2016».

«Et donc, on leur demande, à tous ces députés libéraux, qui sont en contact avec leurs citoyens: est-ce que vous voulez, demain, vous lever pour refuser une motion qui dit simplement que l’assemblée nationale demande aux dirigeants de Bombardier de renoncer à la hausse de leur rémunérati­on pour 2016?», a demandé le chef du PQ, Jean-françois Lisée, hier.

PAS DE BONIS SANS REVENUS

Pour sa part, le gouverneme­nt se dit satisfait des mesures annoncées par Bombardier dimanche soir. Jusque-là, les Québécois avaient l’impression d’être «en train de se faire avoir», reconnaît Jean-marc Fournier. «Par chance, Bombardier, dimanche soir, a corrigé le tir», ditil.

Tout comme sa collègue ministre de l’économie, Dominique Anglade, le leader parlementa­ire a martelé que les bonis seront versés uniquement si les revenus annuels de la compagnie grimpent de 16 milliards $ en 2016 à 25 milliards $ en 2020.

Cette hausse des revenus signifiera plus d’emplois, estime JeanMarc Fournier, et donc plus d’argent en taxes et impôts pour le gouverneme­nt.

«Tant et aussi longtemps que les Québécois ne font pas d’argent, il n’y aura pas de bonis versés», a assuré la ministre Anglade.

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