Le Journal de Quebec

Des millions pour six hauts dirigeants de Snc-lavalin

- PHILIPPE ORFALI

Les grands patrons de Bombardier ne sont pas les seuls à encaisser de généreuses hausses de rémunérati­on malgré les performanc­es de leur entreprise: la firme de génie-conseil Snc-lavalin a révélé hier qu’elle avait accordé une augmentati­on de 20 % à ses six hauts dirigeants, même si l’entreprise traverse une période difficile.

La multinatio­nale montréalai­se a terminé l’année 2016 avec un bénéfice net de seulement 257 millions $, en baisse de 41 % par rapport à la précédente. Et son chiffre d’affaires a plongé de 11 %, tout comme son carnet de commandes, qui se chiffre aujourd’hui à moins de 11 milliards $.

HAUSSES POUR 147 PERSONNES

Cela n’a pas empêché l’entreprise d’accorder des hausses de rémunérati­on à l’équipe de direction, sous forme de salaire, de primes ou encore d’allocation de fin d’emploi, révèlent les documents envoyés aux actionnair­es de l’entreprise hier, en prévision de l’assemblée du 4 mai prochain.

Un total de quelque 147 dirigeants, cadres et membres du conseil d’administra­tion de la société de génie-conseil ont vu leur rémunérati­on s’accroître de 32 % l’an dernier, pour un total de près de 120 millions.

5,7 M$ POUR PIERRE RAYNAUD

À elle seule, l’allocation de départ accordée à l’ex-vice-président et chef des finances de l’entreprise, Pierre Raynaud, vaut 5,7 millions $. Il a quitté l’entreprise en mars 2016.

Le président et chef de la direction, Neil Bruce, a quant à lui vu sa rémunérati­on augmenter de 6 % par rapport à l’an dernier, sous forme d’actions de l’entreprise. Sa rémunérati­on directe totale atteint maintenant 5,9 millions $, incluant son «salaire de base» de 1,1 million $, et des primes et incitatifs à long terme. Un exemple parmi tant d’autres.

Dans sa circulaire, le groupe affirme offrir à sa haute gestion «une rémunérati­on concurrent­ielle correspond­ant aux normes du marché».

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