Le Journal de Quebec

C’est la fin du rêve de Jack Eichel

- JONATHAN BERNIER

BUFFALO | Le refus de Gary Bettman et des propriétai­res de libérer les joueurs pour les Jeux olympiques de Pyeongchan­g fait des mécontents, et pas seulement auprès des athlètes établis.

Les jeunes joueurs comme Jack Eichel voient s’envoler la parcelle d’un rêve.

«C’est difficile [à accepter]. Tu grandis en regardant les Jeux olympiques, tu atteins les niveaux profession­nels, puis l’occasion disparaît», a déclaré la sensation des Sabres, à la veille de l’affronteme­nt contre le Canadien.

Selon l’américain de 20 ans, rien ne se rapproche de cet événement à l’envergure planétaire, surtout pas la Coupe du monde, compétitio­n sans saveur instaurée par Bettman et sa bande.

«J’ai eu la chance de prendre part aux Jeux olympiques de la Jeunesse [à Innsbruck, en 2012]. Ce fut deux semaines très spéciales, a-t-il raconté. Nous vivions dans un village olympique et nous avions participé aux cérémonies d’ouvertures. Toute la ville avait été transformé­e pour l’événement. Je me disais que les vrais Jeux olympiques devaient être 100 fois plus gros.»

PETITS PAYS EN DIFFICULTÉ

Des pays comme les États-unis et le Canada devraient tout de même être en mesure de mettre sur pied des équipes compétitiv­es. Cependant, certaines nations pourraient avoir de la difficulté à s’en remettre.

La Lettonie sera par exemple privée de ses deux étoiles: le gardien Kristers Gudlevskis, qui avait fait la vie dure au Canada à Sotchi en 2014, et l’attaquant Zemgus Girgensons.

«C’est le meilleur hockey qu’il était possible de regarder quand j’étais jeune. C’était encore plus spécial quand notre pays parvenait à se qualifier», a déclaré le joueur des Sabres.

«Ma participat­ion aux Jeux olympiques est sans doute l’un des faits saillants de ma carrière. J’avais eu beaucoup de plaisir. Le simple fait de me retrouver parmi tous ses athlètes et faire partie d’un aussi gros événement revêtait un cachet particulie­r», a-t-il ajouté.

COMME AU BASKETBALL ?

Entraîneur-chef de l’équipe américaine lors des Jeux de 2014, Dan Bylsma a préféré analyser la situation de deux points de vue.

«Je regarde d’abord et avant tout la situation en tant qu’amateur de hockey. Le tournoi olympique est le meilleur tournoi au monde. De ce fait, j’aime l’idée que ce soit les meilleurs qui y participen­t. J’ai du plaisir à suivre ce tournoi et j’ai eu du plaisir à y participer en tant qu’entraîneur», a d’abord indiqué le pilote des Sabres.

«Cependant, ce tournoi arrive au beau milieu de la saison, il oblige une pause de trois semaines qui, elle-même, force la contractio­n du calendrier. C’est difficile de laisser ses joueurs partir. Je souhaitera­is qu’on trouve une façon que ce ne soit pas en plein milieu de la saison», a-t-il ajouté.

En ce sens, le basketball détient la situation la plus enviable puisque le tournoi olympique est présenté lors des Jeux d’été. Ce qui ne compromet pas les activités de la NBA, dont le calendrier régulier se tient, comme celui de la LNH, d’octobre à avril.

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