Le Journal de Quebec

Radio-canada s’excuse pour deux fausses informatio­ns

Le patron de la SQ n’est pas allé dans le Sud au lendemain du cafouillag­e sur l’a-13

- FRÉDÉRIQUE GIGUÈRE

Radio-canada a dû s’excuser sur toutes ses plates-formes hier après avoir diffusé deux fausses informatio­ns sur le grand patron de la Sûreté du Québec (SQ) et l’un de ses bras droits.

Dans un reportage présenté mardi, la coanimatri­ce de l’émission Enquête Isabelle Richer affirmait que le directeur de la police provincial­e, Martin Prud’homme, s’était envolé vers la Barbade au lendemain du cafouillag­e sur l’autoroute 13.

La journalist­e mentionnai­t également que l’un de ses adjoints, Sylvain Caron, s’était rendu à une fête pour le départ à la retraite d’une collègue. En plus d’être diffusées à la télé, les fausses informatio­ns ont été mentionnée­s à la radio et publiées sur le web.

« J’ÉTAIS ICI »

Or, Martin Prud’homme a lui-même démenti ces allégation­s. «J’étais ici dans mon bureau», a-t-il assuré au Journal peu de temps après la diffusion du reportage, faisant référence au soir du 14 mars, où une tempête historique s’abattait sur le Québec. Quant à son adjoint, le directeur de la SQ a affirmé qu’il n’était jamais allé à une fête ce soir-là. «Il n’y avait même pas de fête», a ajouté le directeur Prud’homme.

La Société Radio-canada (SRC) a aussi affirmé que la SQ avait refusé de dire où se trouvait Martin Prud’homme le soir de la tempête.

Le diffuseur public a décidé de se rétracter hier midi. Dans son émission quotidienn­e, Isabelle Richer a rectifié le tir.

«Nous présentons nos excuses à M. Martin Prudhomme [et] M. Sylvain Caron et à la Sûreté du Québec, a-t-elle dit. Nous sommes désolés des conséquenc­es qui découlent de cette erreur.»

La SRC s’est ravisée sur le web, sur les réseaux sociaux et dans toutes les émissions télé et radio où les informatio­ns erronées ont été mentionnée­s mardi, comme les téléjourna­ux de 18 h et 22 h et les émissions En direct avec Patrice Roy, Le national et 24|60.

Les excuses publiques ont eu une grande portée et il pourrait s’agir de la plus importante rétractati­on médiatique des dernières années au Québec.

RENCONTRE À L’INTERNE

L’équipe de direction a confirmé qu’une rencontre à l’interne aura lieu prochainem­ent, où la journalist­e devra s’expliquer à ses patrons. La SRC pourrait-elle recourir à des mesures disciplina­ires à l’endroit d’isabelle Richer? «C’est à la suite du post mortem que ça pourra être déterminé», a indiqué la porte-parole Marie Tétreault.

Ni l'ombudsman de Radio-canada ni le Conseil de presse n’avaient reçu de plainte du public au moment d’écrire ces lignes. La Fédération profession­nelle des journalist­es du Québec (FPJQ) a refusé de commenter l’affaire, soutenant qu’elle n’a pas l’habitude de commenter le travail des profession­nels de l’informatio­n.

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Radio-canada a dû se rétracter après avoir diffusé des infos erronées, dont certaines sur Martin Prud’homme, le DG de la SQ (photo).
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isabelle richer Journalist­e

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