Le Journal de Quebec

Changer de vie pour survivre

Elle A vaincu la maladie À travers une difficile séparation et un retour sur les Bancs d’école

- Pierre-paul Biron

RIMOUSKI | Une femme du BAS-STLaurent A transformé une relation toxique Ainsi qu’un diagnostic de cancer du sein en véritable conte de fées en choisissan­t de recommence­r sa vie À zéro Alors que la maladie entrait dans sa vie.

Marie-claude Roy l’admet sans détour, elle a le sentiment «d’avoir vaincu deux cancers». «Jamais je n’aurais cru que ma vie retournera­it à ce point-là quand j’ai eu mon diagnostic en 2011. Je ne réalise pas tout ce que j’ai traversé, c’est difficile à imaginer», explique la femme âgée de 44 ans.

Malgré le choc qui est venu avec le diagnostic de cancer du sein, Mme Roy a mis du temps à saisir l’ampleur du défi qui se dressait devant elle. Trop occupée par la séparation qu’elle vivait, la femme de Rimouski n’avait rien d’autre en tête que «sortir de cet environnem­ent-là pour espérer survivre».

«Avec les difficulté­s de cette relation violente, j’étais tellement centrée sur la séparation et sur le bien-être de mes filles que j’étais dans une sorte de déni sur le reste. J’enchaînais les traitement­s et les opéra- tions sans vraiment réaliser ce qui se passait», raconte-t-elle la voix tremblante en repensant à ces moments difficiles.

VIRAGE À 180 °

Travaillan­t pour l’entreprise de son ex- conjoint, Marie-claude Roy devait aussi se trouver un nouvel emploi pour joindre les deux bouts.

Mais plutôt que d’attendre la fin de ses traitement­s pour retourner sur le marché du travail, la femme, alors âgée de 40 ans, décide de retourner sur les bancs d’école quelques mois à peine après une mastectomi­e complète.

«Je ne vais jamais oublier ce moment quand la nouvelle de l’ablation complète est arrivée et que ma plus vieille m’a mis la main sur l’épaule et m’a dit que “ce n’était pas grave parce qu’il y en avait d’autres comme moi’’. J’ai arrêté de pleurer immédiatem­ent parce que tout à coup, je réalisais que je n’étais pas seule là-dedans», raconte avec émotion la courageuse mère de famille.

RETOUR DU BALANCIER

Aujourd’hui infirmière auxiliaire, Marie-claude Roy est en rémission complète et mène une vie de rêve avec sa petite famille.

«Je suis persuadée que tout ce qui m’est arrivé m’a aidée à vaincre la maladie. Malgré les moments de découragem­ent, je n’ai jamais eu le temps de m’arrêter pour m’apitoyer sur mon sort. Aujourd’hui, la vie me redonne.»

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Marie-claude Roy, survivante du cancer du sein, en compagnie de ses filles Charlie-ann (11 ans) et Maya Kim (12 ans) et de son conjoint Jonathan D'astous

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