Vingt mois pour un sexagénaire
Pour avoir attenté à la pudeur de trois jeunes filles et avoir agressé sexuellement l’une d’elles, un homme de 67 ans a écopé, hier, d’une peine de 20 mois de détention.
C’est accompagné de sa conjointe et vêtu de son plus bel habit qu’armand Boucher s’est présenté au tribunal et c’est sans aucune réaction que le sexagénaire a quitté sa femme pour se faire menotter par le constable de la salle.
Dans une décision écrite, la juge Hélène Bouillon a rappelé que les événements pour lesquels l’homme a été accusé s’étaient déroulés principalement dans un chalet situé au lac Saint-jospeh au début des années 70 ainsi qu’au milieu des années 80.
CONTACTS SEXUELS
Si, pour deux des petites victimes, l’homme les a «embrassées avec la langue», la troisième, elle, a eu moins de chance. «À l’été 1981, les premiers contacts sexuels initiés par l’accusé sont des baisers sur la bouche, des étreintes et un baiser plus intrusif», a rappelé la présidente du tribunal avant d’énoncer l’escalade des gestes déplacés.
En 82, les baisers se poursuivent puis, en 83, «les attouchements sexuels s’intensifient: caresses des parties sexuelles du corps de la jeune fille, masturbations, orgasmes».
« RELATION MALSAINE »
À l’époque des agressions ciblées, la jeune victime avait entre 11 et 14 ans et l’accusé, entre 32 et 35 ans.
À son agente de probation, Boucher a mentionné qu’il avait connu la jeune victime alors qu’elle avait six ans et qu’un jour, «il avait senti quelque chose dans son regard et pressenti qu’elle pouvait être amoureuse de lui».
«Par cette relation malsaine, l’accusé lui a volé une partie de son enfance et de son adolescence», a souligné la juge avant de condamner l’homme.