Le profil du kamikaze se précise en Russie
Selon ses voisins, l’homme était « calme et discret »
SAINT-PÉTERSBOURG | (AFP) Le profil de l’auteur présumé de l’attentat qui a fait 13 morts dans le métro de Saint-pétersbourg se précisait hier, alors que le gouvernement russe a annoncé de nouvelles mesures de sécurité antiterroristes.
Trois jours après la tragédie, le Comité d’enquête a annoncé qu’une analyse ADN avait permis d’identifier l’auteur présumé de l’attentat, Akbarjon Djalilov.
Au total, 13 personnes ont péri dans l’explosion, ainsi que l’homme de 22 ans né au Kirghizstan, mais qui vivait depuis 2011 en Russie et qui a «actionné» la bombe artisanale.
SERVICES SECRETS RÉUNIS
Des voisins d’akbarjon Djalilov l’ont décrit hier comme un jeune homme «calme et discret». «Des amis lui rendaient visite de temps en temps. Il disait bonjour», se souvient Daria Folomkina, sa voisine de palier.
Parallèlement, la police a procédé à l’arrestation de sept ressortissants de pays d’asie centrale à Saint-pétersbourg, selon l’antenne locale du Comité d’enquête, qui les soupçonne d’être des recruteurs de «terroristes».
Ces interpellations ne sont pas liées «pour le moment» à l’auteur présumé de l’attentat, souligne le comité.
À Moscou, Vladimir Poutine a réuni pour sa part les patrons des services secrets des pays de la Communauté des États indépendants pour une rencontre sur la lutte antiterroriste, prévue avant l’attentat.
«Chacun de nos pays est la cible potentielle d’un acte terroriste. Il y a de nombreuses menaces, et elles sont variées», a-t-il déclaré.
Le premier ministre Dmitri Medvedev a signé un décret sur de nouvelles mesures de «sécurité antiterroriste» dans le métro, avec la création de «groupes de réaction rapide (...) opérationnels 24h/24».
ÉTAT ISLAMIQUE ?
Bien que l’attentat de lundi n’ait pas été revendiqué, le Comité d’enquête a indiqué examiner les éventuels liens d’akbarjon Djalilov avec l’état islamique (ÉI).
C’est la première fois depuis l’attentat que les enquêteurs font référence à L’ÉI.
Avant de déclencher sa bombe artisanale, Djalilov avait déposé une seconde bombe dans une autre station du centreville, désamorcée à temps.
Les motifs du kamikaze demeurent inconnus, mais la région d’och, d’où il vient, est connue pour avoir fourni d’importants contingents au groupe ÉI en Syrie et en Irak.