Une jeune femme revivra grâce à un don d’organe
Résidente de Granby morte après un incendie
GRANBY | Les parents d’une femme de 21 ans qui luttait pour sa vie à la suite d’un incendie ont décidé de la débrancher afin de donner ses organes plutôt que de la voir vivre dans un état neurovégétatif.
Les pompiers ont découvert le corps inanimé de Sabrina Beauchemin par terre dans son logement de Granby, lundi matin.
Un incendie mineur s’était déclenché dans son logement et Mme Beauchemin avait respiré beaucoup de fumée. «Elle n'a pas été brûlée. Elle s’est endormie de plus en plus profondément après avoir inhalé du monoxyde de carbone», explique la mère de la femme, Nadia Lincourt.
ÉTAT NEUROVÉGÉTATIF
Lorsque les tests ont confirmé que Sabrina Beauchemin était assurée de demeurer dans un état neurovégétatif à la suite de cet incendie, ses parents ont pris la décision de la laisser partir, mardi matin.
C’est avec émotion que sa maman lui a souhaité «bonne nuit» pour l’éternité.
La mère éprouvée parle de Sabrina comme d’une jeune fille pleine de joie et d’énergie, qui démontrait un sens du partage et d’entraide impressionnant. «C’est pourquoi son père et moi avons choisi de la faire revivre à travers le don de ses organes pour éviter que d’autres parents vivent, comme nous, les moments les plus pénibles de toute une vie», partage-t-elle.
Sabrina Beauchemin se trouvait dans un coma causé par un arrêt cardiorespiratoire quand elle a été transférée, lundi, dans un centre hospitalier de Montréal pour recevoir des soins spécialisés.
Pendant plus de 24 heures, la victime de 21 ans se trouvait entre la vie et la mort. «Elle vivra encore longtemps dans nos souvenirs, nos coeurs et dans le corps d’autres gens. Mon petit coeur, ma puce, mon ange nous quitte dans un sommeil sans souffrance, nommé mort cérébrale», a écrit Nadia Lincourt au Journal.