Le Journal de Quebec

Denys Arcand veut tourner un film sur le pouvoir de l’argent

Le cinéaste travaille présenteme­nt à un scénario, a-t-il révélé au Journal

- Cédric Bélanger l cedricbela­nger

Denys Arcand n’en a pas terminé avec la critique sociale. Le vétéran cinéaste a révélé au Journal qu’il planche sur un scénario de film sur «la prédominan­ce de l’argent dans nos sociétés». Le titre de travail? Le triomphe de l’argent.

M. Arcand a fait ces confidence­s, hier soir, alors qu’il était de passage au tout nouveau Pavillon Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec pour une projection spéciale de son film Jésus de Montréal.

Trois ans après la sortie de son dernier long métrage, Le règne de la beauté, Denys Arcand a donc trouvé le filon qui le ramènera sur un plateau de tournage, «si des investisse­urs appuient le projet».

Dans ce film qui arriverait à point nommé après l’élection d’un richissime homme d’affaires à la tête des États-unis, le cinéaste veut traiter de «toutes sortes d’aspects de l’argent». «L’évasion fiscale, les bandits», énumère-t-il.

L’envie de tourner est donc toujours vive chez le réalisateu­r de 75 ans, gagnant d’un Oscar, en 2004, avec Les invasions barbares. «Ça commence à me manquer», avoue celui qui privilégie depuis toujours un rythme d’un film aux trois ou quatre ans.

«On ne perd jamais le goût de tourner. Durant le tournage de mon dernier film, j’étais aussi heureux et à l’aise que quand j’avais 20 ans sur le plateau. La seule différence, c’est le niveau d’énergie. Depuis mes derniers films, j’essaie d’aller faire une sieste sur l’heure du midi pour pouvoir «toffer» jusqu’à 19 h», confie-t-il.

LES ÉTATS-UNIS : PAS DE REGRETS

Par ailleurs, Denys Arcand assure que les succès récents de Denis Villeneuve à Hollywood ne lui font pas regretter de n’avoir pas poussé plus loin son aventure américaine.

À l’époque du Déclin de l’empire américain, Paramount lui avait demandé d’écrire une adaptation du film pour les États-unis, un projet qui ne s’était pas concrétisé. Il se rappelle que lorsqu’on lui faisait une offre, que ce soit à Los Angeles ou à Paris, c’était pour de la scénarisat­ion et non pour tourner. «Ça supposait de déménager pour m’imprégner de la culture locale. C’était un gros changement de vie que je n’ai pas fait. Et je ne le regrette pas.»

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La place démesurée qu’occupe l’argent dans nos sociétés est ce qui inspire actuelleme­nt le cinéaste Denys Arcand, qui était à Québec, hier, pour une présentati­on de Jésus de Montréal au Pavillon Lassonde.
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