William Pelletier défie les pronostics
L’attaquant de 24 ans a fait une entrée remarquée dans la LAH avec les Icehogs de Rockford
Les deux dernières semaines ont eu quelque chose d’un peu surréel pour William Pelletier. Quelques heures après avoir remporté le Championnat national de la division III de la NCAA avec l’université de Norwich, l’attaquant de Saint-jean-Chrysostome est parvenu à obtenir un essai avec les Icehogs de Rockford dans la Ligue américaine. Celui qui, au départ, ne devait que s’entraîner avec l’équipe compte maintenant quatre points en deux matchs dans la LAH.
Choix de 12e ronde des Huskies de Rouyn-noranda en 2009, cet ancien porte-couleurs des Commandeurs de Lévis avait plutôt choisi de poursuivre sa carrière au sud de la frontière. Après deux saisons au collège Saint-lawrence, il avait dû se tourner vers la division III de la NCAA puisqu’aucun appel n’était venu des divisions supérieures. Pelletier a par la suite connu quatre saisons du tonnerre au Vermont, dont la dernière, lors de laquelle il a récolté 46 points en 23 matchs en plus d’aider l’équipe à remporter le Championnat national, y étant nommé le joueur le plus utile.
DES CONTACTS
Au terme de ce tournoi, l’ailier gauche de 5 pi 7 po et 172 lb s’attendait à faire ses débuts professionnels dans L’ECHL. Toutefois, une conversation qu’il avait eue, l’été dernier, avec l’un de ses partenaires d’entraînement estival, l’attaquant des Icehogs Pierre-cédric Labrie, a tout changé.
«Il m’avait demandé cet été si j’aimerais obtenir un essai dans la Ligue américaine après ma carrière universitaire. C’était resté comme ça et quand nos séries ont commencé, je l’ai relancé avec l’idée. P-C a ensuite fait les démarches et le direc- teur général de l’équipe [Mark Bernard] m’avait appelé, mais il n’était pas très enthousiaste. Leur plan était de me faire jouer ECHL», a-t-il raconté.
Sans agent, Pelletier a par la suite fait appel à Dominic Deblois pour le représenter. Plus les séries avançaient, plus le jeune natif de la Rive-sud de Québec impressionnait et plus Labrie mettait de la pression sur l’organisation des Icehogs.
Norwich a ensuite atteint le Frozen Four, tournoi regroupant les quatre équipes finalistes de la NCAA, à Utica, dans l’état de New York. Là-bas, le hockeyeur a fait appel à un autre contact : l’attaquant Pascal Pelletier des Comets de Utica (LAH).
«Je lui ai dit de parler avec son directeur général aussi de la possibilité de me donner un essai. Pierre-cédric en a profité pour mettre encore plus de pression à Rockford, disant que j’avais des discussions avec Utica», raconte-t-il.
Puis, jamais deux sans trois! Pelletier a également demandé à son cochambreur à Norwich, Austin Surowiec, de contacter son oncle, John Ferguson fils, directeur général des Bruins de Providence, le club ferme des Bruins de Boston.
Voyant que le jeune homme avait des discussions avec certaines des autres formations, les Icehogs ont décidé de lui offrir un contrat d’essai dans la Ligue américaine (ATO).
PREMIÈRE IMPRESSION
Le plan du club-école des Blackhawks de Chicago était au départ de lui offrir la chance de s’entraîner avec l’équipe. Toutefois, après l’avoir évalué une première fois, l’entraîneur, Ted Dent, a décidé de lui offrir une chance de jouer un match. Blanchi à sa première partie professionnelle, il a explosé aux côtés de ses deux partenaires de trio, Luke Johnson et Brandon Mashinter, lors de son second match, avec deux buts et deux aides.
«C’est une belle histoire, a récemment mentionné Dent aux médias de Rockford. Il a 24 ans et était venu ici afin de pratiquer avec nous. Nous ne lui avions même pas garanti qu’il jouerait un match. Après le premier entraînement, j’ai appelé Bernie [Mark Bernard] et je lui ai dit : il est prêt, il peut jouer.»
William Pelletier, un autre exemple que tous les chemins mènent à Rome.