La priorité est la défaite de l’état islamique
WASHINGTON | (AFP) «La première des priorités (pour les États-unis en Syrie) est la défaite du groupe État islamique», et ce avant la stabilisation du pays, a précisé hier le secrétaire d'état américain Rex Tillerson.
Battre L'EI et éradiquer son auto-proclamé califat éliminerait une menace non seulement pour les États-unis, mais «pour la stabilité de l'ensemble de la région», a déclaré le chef de la diplomatie américaine dans le cadre de l'émission Face à la Nation, sur la chaîne de télévision CBS, selon un extrait de cet entretien dévoilé hier.
«Il est important que nos priorités restent claires. Et nous pensons que la première des priorités est la défaite de L'EI», a déclaré M. Tillerson, dans cet extrait dévoilé à la veille de la diffusion de l'inté- gralité de l'entretien aujourd’hui.
«Une fois que la menace de L'EI aura été réduite voire éliminée, je pense que nous pourrons alors tourner notre attention directement vers la stabilisation de la situation en Syrie», a-t-il développé, en se déclarant «confiant de pouvoir prévenir une poursuite de la guerre civile (à travers le pays) et amener les différentes parties à la table (des négociations) pour entamer le processus de discussions politiques».
PARTICIPATION DE AL-ASSAD
À ce sujet, le patron de la diplomatie américaine a souligné que de telles discussions nécessiteront la participation du président syrien Bachar al-assad et de ses alliés.
«Nous espérons que la Russie choisira de jouer un rôle constructif en soutenant les cessez-le-feu, via ses propres négociations à Astana, mais également à Genève», dans le cadre des négociations menées sous l'égide des Nations unies: «Si nous parvenons à mettre en place des cessez-le-feu dans des zones de stabilisation en Syrie [...] nous espérons que nous aurons les conditions nécessaires pour entamer un dialogue politique utile».
PAS DE CRAINTES FACE À LA RUSSIE
M. Tillerson a également précisé, dans le cadre de cet entretien, qu'il ne craignait pas des représailles russes après l'attaque américaine vendredi matin sur la base syrienne d'où auraient décollé les avions syriens prétendus coupables de l'attaque chimique qui a frappé mardi le village syrien de Khan Cheikhoun.