Le Journal de Quebec

Un ex-wolf Pack qui ne comprend toujours pas

Karera devra passer un an en maison de transition

- NICOLAS SAILLANT

En raison de sa «dangerosit­é élevée», un ex-membre «du gang de rue 187» et du Wolf Pack s’est vu refuser sa remise en liberté et devra donc passer la prochaine année en maison de transition.

Incarcéré depuis 2011 pour une série de délits violents, Clément Karera, considéré comme un ancien membre de gang de rue de Québec, ne pourra donc pas reprendre sa liberté au deux tiers de sa peine comme la loi l’ordonne. Dans une décision assez rare, la Commission des libération­s conditionn­elles lui a plutôt imposé une assignatio­n à résidence pour la prochaine année.

Âgé de 35 ans, le délinquant, qui a une feuille de route particuliè­rement remplie, a déjà été reconnu coupable de proxénétis­me.

Alors qu’il venait de sortir de détention, en 2010, Karera avait d’abord agressé un individu dans un bar à l’aide d’une bouteille de bière. Puis, quelques jours plus tard, il avait enlevé et séquestré deux trafiquant­s avec des complices.

Se servant d’un pistolet 9 mm, Karera avait commis ses crimes «dans un climat de violence assez inouïe», selon le juge. D’ailleurs, une fois incarcéré, il a participé au «bingo» de la prison d’orsainvill­e en juillet 2010, où deux détenus sont morts «dont un pratiqueme­nt

dans ses bras».

PROFIL DE PSYCHOPATH­E

La peine de 10 ans qui lui a été infligée ne semble toutefois pas avoir été dissuasive puisque son parcours carcéral a été «particuliè­rement tumultueux et chaotique». Karera a cumulé une soixantain­e de manquement­s disciplina­ires au provincial et une «douzaine de rapports graves» au fédéral.

«Affilié au gang de rue 187 de la région de Québec», selon la CLCC, Karera fréquenter­ait une copine qui «agirait à titre d’intermédia­ire entre [lui] et d’autres membres du gang 187», affirme le rapport de la CLCC qui présente le délinquant comme un trafiquant en établissem­ent.

Avec un profil de psychopath­e et un risque de récidive violente qui est «préoccupan­t», les autorités exigent que Clément Karera demeure en maison de transition, bien que cela ne l’empêche pas de circuler librement en ville le jour.

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Clément Karera Coupable de proxénétis­me

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