17 400 enfants
Ce nombre représente le nombre d’enfants morts en Syrie depuis le début du conflit, il y a six ans, selon l’observatoire syrien des droits de l’homme. Depuis les images choquantes du petit Aylan Kurdi mort sur la plage, des milliers d’enfants subissent les violences de la guerre.
Les bombardements américains, salués par leurs alliés et notamment le Canada, arrivent dans un conflit qui n’est pas près de se terminer. Les images des enfants suffoquant à la suite des attaques chimiques resteront longtemps gravées dans nos mémoires et, je l’espère, attiseront notre indignation au point où nous serons poussés à l’action.
COMMUNAUTÉ DIVISÉE
Les Syriens nouvellement arrivés en sol canadien ne s’entendent pas sur le jugement à porter vis-à-vis de ces frappes américaines. Cependant, tous pourraient s’entendre sur la nécessité d’ouvrir les frontières pour accueillir les réfugiés. C’est cette pression qui doit être mise sur la Maison-blanche pour qu’elle cesse de créer des plans pour restreindre l’accueil des réfugiés aux États-unis, et qu’au-delà des actions militaires, notre voisin du Sud endosse également les actions humanitaires. Il doit montrer l’exemple.
Les analystes se questionnent sur les véritables intentions du gouvernement américain. Le nouveau président essaiet-il de signifier sa présence à la communauté internationale et prouver qu’il est capable d’agir rapidement? Est-ce plutôt pour montrer que ses liens avec l’administration Poutine ne sont pas aussi importants, alors qu’une grande enquête aux États-unis a lieu pour déterminer les véritables liens créés durant sa campagne à la présidence?
VICTIMES SILENCIEUSES
Pendant qu’on se pose ces grandes questions, des enfants n’arrivent même plus à pleurer tellement ils sont bouleversés par les bombardements. Plusieurs sont orphelins et ont un choc important qui nécessiterait un suivi psychologique urgent.
Ce sont les victimes silencieuses d’un enjeu qui les dépasse et ils n’en ont rien à cirer de la stratégie politique, ils veulent seulement retrouver un peu de dignité.