Le Journal de Quebec

On tue son cochon en le prenant pour un sanglier

Un agent de la faune a abattu son animal de compagnie

- Magalie lapointe

Un couple de Rougement s’explique mal pourquoi un agent de la faune a abattu son cochon vietnamien sans malice qui aimait mâcher de la gomme et manger de la pizza.

«J’ai perdu toute ma confiance envers l’autorité. Je croyais qu’ils étaient brillants. Ils ne pourront jamais me ramener Piggy», confie avec émotion Philippe Beauregard, de Rougement, le propriétai­re de l’animal.

Les policiers de la Sûreté du Québec ont reçu un appel d’un voisin tôt vendredi matin leur disant qu’un cochon était en liberté. Ils ont ensuite contacté les agents de la faune. Selon le voisinage, Piggy mangeait de l’herbe lorsque ceux-ci sont arrivés.

CONFIRMATI­ON

La Sûreté du Québec a confirmé qu’un agent de la faune avait abattu la bête. Il a toutefois été impossible de joindre un représenta­nt du ministère de la Faune des Forêts et des Parcs.

«Les agents de la faune ont dit que c’était un sanglier. Personne n’a vérifié ou quoi? C’est comme si on tuait votre chien qui s’est sauvé de sa maison. Ça ne se peut pas, ils ont confondu un sanglier avec un cochon vietnamien», a déploré M. Beauregard.

Lui et sa conjointe Marie-pier Lussier élevaient Piggy depuis octobre 2015. La famille propriétai­re d’une ferme agrotouris­tique, Potager Mont-rouge Halte Gourmande, accueillai­t souvent les enfants en visite avec Piggy, qui était populaire auprès des tout-petits.

«Elle faisait partie du modèle d’affaire de l’entreprise. L’été, nos employés mettaient des fruits de côté et, à la fin de la journée, je ramassais les sacs dans nos sept kiosques et j’allais gâter Piggy», s’est rappelé le propriétai­re.

ELLE LES SUIVAIT PARTOUT

Ils avaient fêté son premier anniversai­re le 19 octobre. Pour l’occasion, Piggy avait eu droit à son gâteau de fête.

M. Beauregard et Mme Lussier ont élevé Piggy comme un chien. Ils lui ont appris à être propre et à obéir aux consignes.

Cet hiver, elle a vécu à la fermette, car les parents n’étaient pas toujours présents le jour à la maison. Ils allaient tout de même la voir quotidienn­ement.

L’été, Piggy les suivait toujours partout. Elle se laissait prendre, dorloter, flatter et adorait manger de la pizza avec son maître.

Vendredi vers 16 h, Marie-pier Lussier a communiqué avec le ministère des Transports pour savoir où se trouvait le corps de Piggy. On l’aurait dirigée vers l’organisme L’arche de Noé, qui récupère les carcasses.

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Philippe Beauregard ne pourra plus jamais serrer dans ses bras sa complice, Piggy.

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