Le Journal de Quebec

La soirée canadienne !

Il y a quelques semaines, nous nous sommes réunis avec une demi-douzaine de copains de longue date pour festoyer autour d’une table en rigolant, en mangeant, en nous remémorant de vieux souvenirs d’enfance, et bien sûr, en tirant le bouchon de quelques bo

- Vin Philippe Lapeyrie Collaborat­ion spéciale

Le lendemain matin, en faisant le ménage pour ramasser les vestiges de cette festive rencontre, j’ai eu une bien agréable surprise. Sans trop nous en rendre compte, presque toutes les bouteilles que nous avions dégustées étaient canadienne­s. Des cuvées de la Colombie-britanniqu­e, de la péninsule du Niagara, du comté Prince Edward et des Cantons de l’est.

Sur la table, on pouvait retrouver une fiole de l’élégant, fin et rassasiant pinot noir de Quails’ Gate, de la vallée de l’okanagan, un goûteux et savoureux cabernet franc de Grange of Prince Edward, du comté du Prince Edward en Ontario, une tendue et nette cuvée faite de vidal et de seyval de l’orpailleur, à Dunham en Estrie, d’un tout simplement délicieux cabernet franc de Tawse, à Niagara, ainsi que d’un racé et fort réussi pinot noir de Thomas Bachelder, également de la zone viticole du Niagara en sol ontarien.

Pas de grand cru bordelais, pas de super toscan, pas de riesling germanique, pas de cabernet de la célèbre vallée de Napa. Juste du vin canadien, juste du «bon jus» canadien!

DES CRUS 100 % made in Canada

Est-ce qu’en 1998-1999, en effectuant mes premiers pas dans le merveilleu­x monde du vin, j’aurais pensé un jour me régaler en buvant une sélection de bons crus 100 % made in Canada? Euh... pas vraiment, non! On est pourtant rendus là, les amis. Nous sommes en 2017, et il faut laisser tomber nos préjugés pour nous apercevoir qu’au cours de la dernière décennie, notre pays a fait un pas de géant en matière de production de vins de qualité.

Comme ailleurs sur la planète-vin, il y en a du très bon, du bon, du moins bon et du vraiment pas bon. On a tous déjà goûté de douteux pinards qui nous ont fait faire la grimace et qui étaient pourtant issus de «grands terroirs» de ce monde.

Je pourrais essayer de vous convaincre de la qualité grandissan­te des vins canadiens qui sont vendus à la SAQ, et également en importatio­n privée, mais il n’y a rien comme d’y goûter pour vous persuader qu’il en existe, et pas seulement cinq ou six. Car après tout, votre pif et vos papilles restent les meilleurs juges pour vous en convaincre, les amis!

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