Le Journal de Quebec

Des bêtes bien traitées, assure l’organisati­on

- KEVIN DUBÉ

SIOUX FALLS, Dakota du Sud | Même si la PBR peut se vanter d’être l’un des sports connaissan­t la plus forte croissance aux États-unis, elle fait tout de même face à de nombreuses critiques de la part des différents organismes militant pour la protection et la sécurité des animaux.

Des mesures sont d’ailleurs souvent en place afin d’encadrer les manifestat­ions qui ont lieu en dehors des différents amphithéât­res que visite l’organisati­on.

Toutefois, la PBR se défend de faire mal à ses bêtes et tente par tous les moyens de rectifier le tir par rapport à certaines informatio­ns qui circulent à leur sujet. Le Journal l’a bien compris lors de sa visite à Sioux Falls il y a une semaine, car tous les intervenan­ts rencontrés ont abordé ce sujet à un moment ou à un autre de l’entretien.

PAS DE DÉCHARGE ÉLECTRIQUE

Contrairem­ent à certaines croyances, on n’attache ni un fil électrique ni du barbelé autour des organes génitaux des taureaux afin de les énerver. Il s’agit plutôt d’une corde tissée, en coton, qu’on entoure devant les hanches de l’animal et qui est attaché à quelques centimètre­s derrière le scrotum du taureau.

«C’est déjà dans leur génétique de sauter et de tourner de la sorte. Tout ce qu’on cherche à faire, c’est de les chatouille­r afin qu’ils sautent encore plus. Le câble n’est pas serré sur leur taille et ils ne ressentent aucune douleur», a assuré Jerome Robinson, une légende de la PBR qui occupe aujourd’hui le poste de directeur de la production.

Mais pourquoi, dans ce cas, ont-ils l’air si fâchés lorsque les portes s’ouvrent? «Il y a une différence entre la colère et l’intensité, ajoute Matt West, la voix officielle de la PBR. Au UFC, quand les combattant­s arrivent dans l’octogone, ils ont tous l’air fâchés. Neuf fois sur 10, c’est de l’intensité. Si je suis fâché, tu ne peux pas me forcer à faire quelque chose. Si je suis intense, je vais faire quelque chose au maximum de mes habiletés. Les taureaux sont très calmes tout au long de la soirée et quand leur tour est venu, ils savent que c’est le temps de donner un spectacle.»

UN MARCHÉ LUCRATIF

D’ailleurs, aucun taureau ne marche sur le béton. Dès qu’ils sortent, on s’assure qu’ils se déplacent sur de la terre ou sur un tapis en caoutchouc afin d’éviter de glisser et de se blesser. La popularité de la PBR repose en effet sur ses taureaux et un marché important et lucratif en découle, un peu à l’image des chevaux de course.

La semence des taureaux les plus redoutable­s peut se vendre plusieurs dizaines de milliers de dollars. Le tout avec pour seul espoir d’obtenir un nouveau «super taureau». «Il y a beaucoup d’argent d’impliqué et de nombreuses personnes dépendent de ces bêtes pour vivre. Alors expliquezm­oi ce qui pourrait les motiver à les blesser?» demande Matt West en tentant à nouveau de réfuter les rumeurs qui circulent au sujet de la PBR.

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