La confiance règne toujours à La Pocatière
Les employés de l’usine voient d’un bon oeil une possible fusion avec le constructeur allemand
Les employés de l’usine de Bombardier à La Pocatière voient d’un bon oeil la possible fusion avec le géant allemand Siemens.
«C’est très positif, même si on ne connaît pas tous les détails des discussions. Sur le marché international, ça va nous solidifier de part et d’autre», a indiqué au Journal le président du syndicat des travailleurs de Bombardier à La Pocatière, Mario Guignard.
Selon ce dernier, Bombardier doit composer de plus en plus avec la présence de nouveaux compétiteurs de la Chine dans le marché des trains légers.
«On voit des manufacturiers chinois venir rafler des contrats aux États-unis avec des produits dont personne ne connaît. Ils sont très agressifs», a-t-il souligné.
Il y a deux semaines, une entreprise chinoise a obtenu le contrat de fabrication d’une centaine de voitures pour le réseau de train léger sur rails de Philadelphie devant Bombardier.
HAUSSE DE LA CADENCE
À La Pocatière, il faut dire que l’usine de fabrication de voitures roule à fond de train. La cadence de la production augmen- tera au cours des prochaines semaines.
Actuellement, l’usine qui embauche tout près de 500 travailleurs produit une voiture tous les deux jours. D’ici le 1er mai, Bombardier entend fabriquer une voiture par jour à La Pocatière.
L’usine produit les voitures AZUR destinées au métro de Montréal. Ce contrat de fabrication doit se terminer l’an prochain.
Au cours des derniers mois, des dizaines d’employés de Bombardier ont aussi été dépêchés en renfort à La Pocatière pour accélérer les contrats de trains légers de la Metrolinx de Toronto et de la Valley Line d’edmonton.
Bombardier espère ainsi rattraper les retards de son usine de Kingston, en Ontario, pour la livraison du tramway de la Commission de transport de Toronto (CTT).
CONTRATS EN VUE
Les travailleurs de Bombardier à La Pocatière espèrent que d’autres contrats viendront s’ajouter au carnet de commandes de l’usine prochainement.
«On suit de près ce qui se passe avec le train électrique REM de la Caisse de dépôt et le prochain appel d’offres de l’agence métropolitaine de transport (AMT) à Montréal», a signalé M. Guignard sur un ton confiant.