Le Journal de Quebec

L’éternelle motivation de Byron

Après une saison remarquabl­e, le rapide attaquant du Tricolore fait ses débuts en séries

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm

Il y a encore un zéro dans la colonne des matchs joués en séries dans la LNH pour Paul Byron. À 27 ans, il brisera enfin la glace. Et il le fera avec le même objectif, celui de faire mentir ses détracteur­s.

«Tout le monde me voit comme un gars petit qui n’est pas fait pour les séries, a dit Byron à la veille du premier match contre les Rangers de New York. Mais j’ai toujours joué avec coeur et je suis à mon mieux quand ça devient encore plus important. Je souhaite profiter des séries pour montrer que je peux aider l’équipe.»

«Ça me motive encore quand les gens croient que je ne peux pas réussir en raison de mon physique, a-t-il continué. J’entends que je suis trop petit depuis ma jeunesse. C’est l’histoire de ma vie.»

UNE RÉVÉLATION

À 5 pi 8 po et 158 lb, Byron n’a pas plus le physique idéal pour le jeu en saison. Mais ça ne l’a pas empêché d’être l’une des grandes révélation­s chez le Canadien cette année avec une récolte de 22 buts, 43 points et un différenti­el de +21.

«Les séries représente­nt une nouvelle saison pour tout le monde, a rappelé le joueur originaire d’ottawa. Je chercherai à poursuivre sur ma lancée. J’ai confiance en mes moyens. Je sais que je peux avoir beaucoup de succès. Je n’ai pas peur d’aller dans les coins, je n’ai pas peur des gros joueurs. Je peux recevoir des mises en échec et je peux en donner. J’essaye de jouer tous mes matchs avec la même énergie.»

«Paul est très petit, mais il joue comme un gars de 6 pi 3 po, a renchéri Claude Julien. Il fonce dans les coins, il est combatif et il ne recule pas. C’est un petit joueur qui semble jouer avec une motivation supplément­aire. Il n’y a rien pour l’arrêter. J’aime aussi beaucoup son attitude et sa déterminat­ion. Paul est la preuve qu’il y a de la place pour des joueurs comme lui dans la LNH.»

La dernière expérience de Byron en séries remonte à 2012 avec le Heat d’abbotsford, l’ancien club-école des Flames de Calgary.

«Il y aura une énorme différence entre la frénésie des séries à Abbotsford (Colombie-britanniqu­e) et Montréal, a répliqué le numéro 41 avec le sourire. Les séries dans la Ligue américaine ne ressemblen­t en rien à la LNH. Il y a des équipes qui perdent de bons joueurs en raison des rappels dans la grande ligue.»

UN CHAMPIONNA­T

Byron a déjà gagné un championna­t. Mais ça remonte à loin. C’était en 2008 avec les Olympiques de Gatineau. Byron avait joué un rôle prépondéra­nt dans la conquête de la coupe du Président avec une récolte de 32 points (21 buts, 11 passes) en 19 rencontres. Il avait terminé au sommet des buteurs en séries et au deuxième rang des pointeurs. Claude Giroux, son coéquipier avec les Olympiques, avait fini au sommet des marqueurs avec 51 points.

«C’était à un autre niveau, mais quand tu joues dans des situations à haute pression, tu apprends beaucoup, a rappelé Byron. Je peux élever mon jeu quand l’enjeu devient grand.»

La scène sera maintenant beaucoup plus grande, mais Byron ne devrait pas changer. Il ne sera pas plus grand, pas plus gros. Mais toujours aussi rapide.

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Paul Byron entend montrer de quel bois il se chauffe face aux Rangers.
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