Le Journal de Quebec

Savoir s’aider soi-même

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Louise, je voudrais vous remercier de tout coeur pour les conseils donnés. Je me suis décidé à faire l’appel suggéré auprès de l’organisme susceptibl­e de comprendre et de m’aider à solutionne­r mon problème. Un appel qui a duré tout près de deux heures. Suite à quoi on m’a promis un suivi. Très vite en parlant avec le préposé, j’ai réalisé que l’aide existait, qu’il fallait juste la demander.

Le diagnostic qui me fut tentativem­ent donné au téléphone correspond au vôtre, à savoir que je fais vraisembla­blement une dépression. Il semblerait qu’avec tout ce que j’ai vécu ces dernières années, cela soit normal. On m’a aussi demandé de prendre mon temps avant de régler mes autres problèmes, car il semble que la dépression fasse tout voir en noir, alors qu’il y a certaineme­nt des grands pans de bleu dans mon ciel mais que je ne les vois plus.

En passant Louise, vous êtes un phare dans le nuit de tellement de gens qu’il faut vous en remercier. Surtout nous les hommes, qui avons l’instinct si peu développé pour consulter. On préfère endurer notre mal et même en crever que de le faire. Le fait de pouvoir aussi vous écrire dans l’anonymat le plus complet nous permet d’avancer plus rapidement aussi.

J’ai donc décidé de me retirer de mon travail temporaire­ment pour pouvoir prendre du repos et mettre mes énergies à me remettre sur pied. Comme vous me l’aviez dit, le préposé m’a répété que je dois régler un problème à la fois, car les prendre tous de front ne pourrait que me mener au découragem­ent. Je vous embrasse virtuellem­ent et vous souhaite autant de bonheur que vous en donnez aux autres. Mario

Il faudrait surtout remercier le Journal de me permettre de poursuivre l’écriture de ce Courrier. Je tiens à souligner cependant que donner un conseil est une chose, mais qu’il faut avant tout que la personne en demande soit ouverte aux suggestion­s pour que ce conseil fasse son chemin dans sa tête et sa vie. Le succès relève de la volonté de changer de l’individu.

Inquiétude d’une maman timide

Je suis la maman d’une petite fille de quatre ans que j’adore et qui fait notre bonheur à mon mari et à moi. Je pourrais me décrire à la base comme une personne timide qui a peu de propension à aller vers les autres. Quand j’accompagne ma fille le matin à la garderie ou quand je vais la rechercher le soir, j’essaie d’éviter de parler aux autres parents de peur de gaffer. Ma fille elle, c’est tout le contraire. Tout comme son père, elle se montre très sociable avec ses amis selon ce que me dit son éducatrice. Et je la vois d’ailleurs toujours très à l’aise avec leurs parents.

J’appréciera­is que mon mari s’occupe de tout ce qui concerne la garderie pour me libérer, mais il prétend que c’est un bon exercice pour m’apprendre à socialiser avec plus de facilité. Mais comme ma mère était comme moi, j’ai peur de déteindre sur ma fille, comme elle a je crois, déteint sur moi. Qu’en pensez-vous? Maman qui veut bien faire

Il est certain que si vous cessez de vous confronter à des situations où il faut aller vers les autres, le peu d’habiletés que vous avez à le faire va aller en s’amenuisant. Ce qui devrait vous rassurer, c’est que votre fille a choisi son papa comme modèle et vous en donne la preuve par son attitude en société. Votre peur bien identifiée de lui transmettr­e votre difficulté à socialiser est le meilleur gage de votre capacité à continuer à la combattre pour être à la hauteur de votre enfant. L’intérêt d’un couple est justement dans l’union de deux contraires qui s’attirent. Profitez aussi des portes que vous ouvre la capacité de votre fille à aller vers autres pour vous y engouffrer en devenant vous même plus sociable.

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