Le populisme d’extrême gauche
Qui voudrait s’identifier à la droite quand son porte-étendard s’appelle Donald Trump? En réalité, cet opportuniste, menteur, fourbe, irrationnel, incohérent, un égocentrique pathologique, est l’ennemi numéro un du véritable conservatisme, construit sur la prudence et la retenue.
Trump est un populiste d’extrême droite. Les populistes d’extrême gauche sont tout aussi nuisibles, mais, puisque la gauche croit posséder le monopole de la vertu, leurs messages trouvent des oreilles sympathiques chez des «progressistes» à qui le mot «populisme» donnerait normalement des boutons.
Progressistes «pré-chute du mur de Berlin», s’entend.
NOSTALGIE MARXISTE
Les sirènes de l’extrême gauche, nourries au petit lait marxiste-léniniste, trouvent encore des clients, malgré la catastrophe économique et humanitaire qui frappe actuellement le Venezuela, conséquence du socialisme bolivarien néo-marxiste d’hugo Chavez, prototype du politicien populiste d’extrême gauche.
En France, l’étonnante popularité de Jean-luc Mélenchon, candidat d’extrême gauche aux présidentielles, et l’engouement pour Gabriel Nadeau-dubois au Québec, confirment que le populisme est un aimant à électeurs, où qu’ils nichent sur le spectre des idées.
J’ai peine à croire que le programme de Mélenchon attire autant de Français alors qu’il s’agit d’un ramassis de vieilles idées dangereuses cent fois discréditées, dont voici quelques exemples. √ Démocratie à géométrie variable: créer une assemblée constituante pour réécrire la Constitution, mais interdiction stricte à tous les anciens élus d’y participer. √ Bye-bye, libertés économiques: interdire l’abolition de postes en entreprise quand les affaires vont mal; contrôler les salaires des diri- geants au privé et les gains des actionnaires; semaine de 35 heures stricte. √ Utopies délirantes: créer 3,5 millions d’emplois en réduisant les heures de travail et en misant sur l’agriculture paysanne, l’économie de la mer, les technologies vertes et la fonction publique. Dépolluer l’orbite terrestre et installer une base permanente sur la lune; accès sans surveillance à internet. √ Protectionnisme à gogo: sortir de l’union européenne et des traités de libreéchange; imposer des taxes «kilométriques et carboniques» à l’importation; promesse de produits bio abordables pour tous mais payants pour les agriculteurs. Comment? Le programme ne le dit pas. √ Bye-bye, petites libertés: réduire la part de la viande dans l’alimentation. L’école obligatoire à partir de 3 ans. √ Ma préférée: se joindre à l’alliance bolivarienne, sorte D’ALENA socialiste, avec Cuba, la Bolivie et le Venezuela, le Nicaragua, etc. √ Sans oublier ce grand classique: taxer. Taxer. Taxer. Plus précisément, confisquer 90 % des revenus annuels audelà de 400 000 euros. Entrepreneurs, créateurs d’emplois, gros contribuables, sportifs, acteurs, chanteurs à succès, par ici la Suisse.
À BAS LA LIBERTÉ
Dans ce programme hétéroclite, chiffré à 273 milliards d’euros, une constante: contrôler, imposer, limiter. Tous les populistes savent mieux que vous ce qui est bon pour vous.
Au Québec, pour sa première sortie politicienne, Gabriel Nadeau-dubois a demandé qu’on abolisse une mesure qui, en plus de faire économiser l’état, donne aux parents de la classe moyenne le choix d’envoyer leurs enfants au privé.
Le capitalisme a besoin d’un sérieux coup de barre. La dictature du marché ne fonctionne pas. Mais la dictature étatique non plus.
Les populistes d’extrême gauche sont de faux messies, tout comme les populistes d’extrême droite. À quand un retour au pragmatisme?