Il meurt en se rendant réconforter ses enfants
Le père de famille s’est tué en effectuant un dépassement dangereux sur la route 132
L’homme de 41 ans qui s’est tué en effectuant un dépassement dangereux sur la route 132 en Montérégie samedi accourait au chevet de ses trois enfants, qui venaient d’apprendre la mort de leur mère.
«Il allait réconforter ses enfants, mais il ne s’est jamais rendu à eux. Maintenant, ils sont orphelins», laisse tomber Sylvain Lortie avant d’éclater en sanglots.
Son frère Pascal Lortie, récemment séparé, a quitté d’urgence un souper dans sa belle-famille, samedi vers 18 h, après avoir reçu un appel de sa fille de 20 ans.
MACABRE DÉCOUVERTE
Ses deux frères, de 18 et 22 ans, et elle venaient de découvrir le corps de leur mère dans le sous-sol de leur maison de Salaberryde-valleyfield et ils avaient besoin de serrer leur père dans leurs bras.
«Il a fait ce que n’importe quel père aurait fait et il a pesé sur le gaz», soutient Sylvain, qui reconnaît que son frère, stressé et en panique, n’était pas dans le meilleur état d’esprit pour prendre le volant.
Mais en voulant se rendre auprès de ses enfants le plus vite possible, son frère a plutôt trouvé la mort dans une violente collision.
VITESSE EXCESSIVE
Selon le sergent Claude Denis de la Sûreté du Québec, ce sont la vitesse excessive et un dépassement dangereux qui ont causé l’accident à Saint-stanislas-de-kostka.
Pascal Lortie a happé de plein fouet une voiture qui arrivait en sens inverse, en tentant de dépasser le véhicule devant lui. Son véhicule s’est complètement détruit sous la force de l’impact et il est mort sur le coup.
Quant à la conductrice avec qui il est entré en collision, elle souffre de blessures sérieuses, mais on ne craint pas pour sa vie.
«Nous avons rencontré sa mère [de l’autre automobiliste] à l’hôpital et elle nous a offert ses condoléances. Elle a compris», confie Sylvain Lortie.
CONSOLER PAS ENTERRER
Ce dernier, qui habite à Québec, avait déjà pris la route pour Salaberry-de-valleyfield, dès qu’il a su la mort de l’ex-conjointe de son frère.
«Je venais le consoler, pas l’enterrer», laisse tomber l’homme de 39 ans.
Ses parents, dit-il, sont atterrés. Ils viennent de perdre le deuxième de leurs trois fils dans un accident.
Sylvain Lortie veut aussi défendre la mémoire de son frère qui n’avait rien d’un fou au volant, assure-t-il.
«C’était un père de famille exemplaire, un bon vivant avec le coeur gros comme la Terre», décrit-il.
Son frère est mort à quelques mois de connaître la joie d’être grand-père, alors que son fils aîné et sa conjointe attendent leur premier enfant.