Ottawa défend sa décision d’imposer des peines sévères
AGENCE QMI | La ministre fédérale de la Justice a défendu l’intention de son gouvernement d’imposer des peines de prison sévères aux personnes qui procureront de la marijuana aux jeunes.
Pour la ministre Jody Wilson-raybould, c’est une question de santé publique. «Je ne vais pas m’excuser pour les peines sévères que nous avons établies dans le projet de loi», a souligné Mme Wilson-raybould, en entrevue hier sur les ondes du réseau CTV.
«Nous ne voulons pas encourager les jeunes à fumer du cannabis, a-t-elle poursuivi. Nous voulons établir des peines sévères pour nous assurer que quiconque invite un enfant à fumer (…) en subira les conséquences.»
14 ans de prison
Déposé jeudi, le projet de loi sur le cannabis prévoit une peine maximale de 14 ans pour un individu qui donne ou qui vend de la marijuana à un jeune de moins de 18 ans, ou encore qui utilise un mineur pour commettre un acte prohibé par le projet de loi. La même sentence maximale est imposée aux personnes qui produisent de la pornographie juvénile.
Le gouvernement Trudeau est bien conscient, d’après Mme Wilson-raybould, que les jeunes Canadiens fument beaucoup de marijuana et comptent parmi les plus grands consommateurs de cette drogue dans le monde. Et c’est justement pour cette raison que l’état doit être vigilant.
Selon la ministre, on a beaucoup appris avec la réduction de la consommation du tabac. «Le taux d’utilisation du tabac était très élevé, jusqu’à 25 %, il n’y a pas si longtemps. Maintenant, le taux est de 13 %. Donc, légaliser un produit ne veut pas dire que nous allons approuver ou promouvoir son utilisation.»