Il se vante d’avoir volé d’autres résidences
Coupable de 64 vols, il dit en avoir commis 3 fois plus
Le voleur en Mercedes qui a dérobé plus de 1 million de dollars en biens dans une soixantaine de résidences cossues a obtenu sa libération conditionnelle, même s’il s’est vanté en prison d’avoir dévalisé trois fois plus de maisons sans se faire prendre par la police.
«Vous relatiez vos “exploits” non sans une certaine fierté, notamment face à leur durée dans le temps, ayant déjoué les autorités sur plusieurs années», peut-on lire dans une récente décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).
Incarcéré depuis juin 2015, Jimmy Simard Patry sortira du pénitencier à sécurité minimum de Sainte-anne-desPlaines après avoir purgé le tiers de sa sentence de cinq ans et demi.
« PEU FIABLE »
Il séjournera dans une maison de transition pendant six mois.
Le dossier de Simard Patry devrait toutefois être réévalué par la suite, car les commissaires Richard Bélisle et Richard Dupuis lui ont refusé la libération conditionnelle totale, jugeant qu’elle était «prématurée».
«Vous apparaissez comme une personne peu fiable, dont la crédibilité est à rebâtir», ont-ils noté.
Il y a près de deux ans, le voleur de 32 ans a reconnu avoir cambriolé 64 maisons dans lesquelles il s’est introduit en compagnie d’un complice, pendant que sa conjointe Elyanne Miller les attendait à l’extérieur.
MAISONS LUXUEUSES CIBLÉES
Mais, dans les faits, ce seraient trois fois plus de familles qui auraient fait les frais des voleurs qui se déplaçaient en Mercedes pour commettre leurs crimes.
«En cours d’incarcération, vous avez admis la présence d’une importante criminalité cachée au cours de votre pé- riode délictuelle, évaluant à plus du triple le nombre d’introductions par effractions commises», écrit la CLCC.
Le trio ciblait principalement des maisons luxueuses, où il dérobait bijoux et coffres-forts. Le montant total des vols frôle 1,2 million $. Les introductions par effraction ont eu lieu entre septembre 2011 et avril 2014 du Centre-du-québec à la Montérégie, en passant par les Laurentides.
VIE DE LUXE
Le couple s’adonnait à ce genre de délits pour mener une vie de luxe et faire la fête.
Jimmy Simard Patry a dit aux commissaires être «désormais déterminé à vivre une vie exempte de criminalité où [il pourrait] répandre le bien plutôt que le mal», lit-on dans la décision.
Condamnée à deux ans de prison, sa femme Elyanne Miller a quant à elle obtenu sa libération conditionnelle du pénitencier de Joliette en janvier 2016.