Le Journal de Quebec

Pressé de quitter votre maison ? Louez-la !

- Ghislain Larochelle Profession­nel en immobilier

La vente d’une maison est un processus qui peut prendre un certain temps. Or, nombreuses sont les situations où il est préférable de quitter les lieux sans tarder: un décès, un divorce, un nouvel amour, un changement au travail, des difficulté­s financière­s…

Dans ces situations, si la vente de votre maison tire de la patte, peut-être gagnerez-vous à la mettre en location.

C’est d’autant plus vrai pour les maisons situées dans les secteurs qui peinent globalemen­t à trouver preneur. Par exemple, à Saint-sauveur dans les Laurentide­s, le délai moyen entourant la vente d’une maison unifamilia­le était de 180 jours au quatrième trimestre de 2016. Pour la même période, ce délai était de 87 jours pour l’île de Montréal.

Si vous êtes «pris» avec une maison qui ne se vend pas assez vite, vous pourriez, pour reprendre l’exemple de Saint-sauveur, la louer à des vacanciers qui cherchent à se rapprocher de la nature et des montagnes de ski. Cette technique s’applique autant aux condos qu’aux maisons et aux chalets. Il ne faut surtout pas oublier de vérifier si le zonage de votre municipali­té permet la location à court terme et si vous avez besoin d’un permis spécial pour le faire.

PLUS PAYANT

Il va sans dire que la location à court terme permet de bénéficier d’un revenu intéressan­t. Le gros avantage est que ce n’est pas un bail à long terme et que vous pouvez continuer à vendre en même temps. Prenons un exemple fictif pour illustrer de quoi il peut s’agir.

Supposons que je possède une maison unifamilia­le et que je souhaite m’en départir. Si je la vends aujourd’hui, je pourrais encaisser 250 000 $. Si je décide plutôt de la louer, je pourrais encaisser un revenu locatif à court terme de 2000 $ par mois et j’ai des frais de, disons, 1000 $/mois (profit de 1000 $/mois). Ainsi, au terme de 10 ans de location, j’aurai empoché (dans le meilleur des cas) 120 000 $ de profit (soit 12 000 $ par année).

De plus, ma maison aura pris de la valeur. Si l’on se fie à l’augmentati­on de 53 % dans les 10 dernières années du prix des maisons unifamilia­les du Québec, on peut imaginer, de manière conservatr­ice, une augmentati­on de 30 % d’ici 10 ans, soit 3 % par année. Ainsi, ma maison vaudrait 325 000 $, soit 75 000 $ de plus qu’aujourd’hui.

Vendre immédiatem­ent ne me rapportera­it que 250 000 $, alors que louer pour vendre dans 10 ans m’aura permis d’encaisser 445 000 $ (250 000 $ + 75 000 $ + 120 000 $) au total. (De quoi il faudra bien sûr déduire les impôts, certains frais d’entretien et de réparation). Ghislain Larochelle est un profession­nel inscrit à l’ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à L’OACIQ.

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