Gros salaires, rendements moyens
La rémunération des PDG bondit alors que les profits plafonnent
Le PDG des sociétés d’état le mieux payé au Québec est celui d’hydro-québec. L’an dernier, le grand patron Éric Martel a empoché une rémunération totale de 647 263 $, dont 517 675 $ en salaire de base et 119 450 $ en bonis.
M. Martel gagne près de 90 000 $ de plus par année que celui qui occupait le même fauteuil il y a cinq ans, soit Thierry Vandal (558 149 $ en 2012).
Or, malgré cette hausse de salaire de 16 %, on constate que les profits annuels d’hydro-québec n’ont progressé que de 4,5 % depuis cinq ans, passant de 2,74 milliards $ (2012) à 2,86 milliards $ (2016).
LEGROSLOT
Chez Loto-québec, les profits ont reculé de 4,5 % depuis cinq ans. Les bénéfices nets sont passés de 1,28 milliard $ en 2012 à 1,23 milliard $ pour l’exercice 2015-2016.
La rémunération totale du PDG n’a pas suivi cette tendance en enregistrant plutôt une fulgurante ascension de 21 %, passant de 382 507 $ à 460 970 $.
Lors de son départ l’an dernier (31 mars), Gérard Bibeau jouissait, entre autres, d’un salaire de base de 376 930 $ ainsi que de bonis totalisant 56 540 $. Il a également eu droit à une prime de logement de 16 000 $.
LE CHAMPAGNE
La Société des alcools du Québec (SAQ) n’est pas en reste. La rémunération totale de son PDG a aussi connu, depuis 2012, une forte poussée de croissance, en hausse de 27 %.
L’an dernier, le président de la SAQ, Alain Brunet, a obtenu une rémunération totale de 448 159 $, soit 96 232 $ de plus que son prédécesseur en 2012 (351 927 $).
Durant cette période de cinq ans, la SAQ a vu ses profits annuels augmenter de 67 millions $ pour atteindre l’an dernier 1,067 milliard $, en hausse de 6,7 %.