La Ftq-construction en fume du bon !
Ainsi, la FTQConstruction est contre le fait que des parents effectuent bénévolement des travaux dans des écoles.
Selon les bonzes de la centrale syndicale, cela pourrait mettre la sécurité des enfants en danger.
«Un bénévole sans connaissances en construction pourrait installer du matériel non résistant aux incendies dans une cage d’escaliers, de dire Yves Ouellet, grand patron de la Ftq-construction.
«Quand il va y avoir 16 élèves pognés dedans et que ce sera pas le bon matériel, ils vont mourir. Ils vont tous mourir asphyxiés. Est-ce que c’est vraiment la faute du parent, qui a juste voulu aider? Il a juste voulu aider, il ne savait pas…»
On étouffe l’initiative sous une tonne de règlements
ON FAIT PEUR AU MONDE
Euh… on parle juste de peindre un mur, monsieur Ouellet, pas de refaire l’école au complet! Peindre un mur. Avec des rouleaux, des pinceaux, un escabeau et un bac.
Vous croyez vraiment qu’on risquerait la catastrophe si quatre parents bien intentionnés se mettaient à peindre les murs d’une classe?
Qu’il y aurait des blessés? Des morts? Cibole. On n’est pas sorti du bois. Comme je l’écrivais l’autre jour, si jamais un pays ennemi nous déclarait la guerre, on perdrait en 20 minutes, max.
Si on n’est même pas foutu de laisser des parents repeindre un mur, je ne donne pas cher de notre peau.
Un homme va vouloir construire un bunker pour protéger sa famille, et un inspecteur du bâtiment va se pointer en disant: «Whoa, whoa, mon p’tit monsieur… Avez-vous votre carte de métier? Votre certificat de compétence? Votre permis de la ville?
«Vos plans ont-ils été approuvés? La hauteur de votre bunker respecte-telle les règlements municipaux? Le style que vous allez adopter est-il en accord avec le plan d’urbanisme de votre arrondissement? Avez-vous choisi les bons matériaux?»
Quand je dis 20 minutes, je suis généreux.
La Ftq-construction dit vouloir protéger la sécurité des enfants.
Mais tout ce qu’elle veut protéger, c’est sa chasse gardée. Vous le savez, je le sais, tout le monde le sait.
Bientôt, si ça continue, on va devoir faire partie d’un syndicat d’infirmières pour faire du bénévolat dans un CHSLD.
«Tu veux aider un vieux à manger? Combien d’années d’expérience as-tu dans le domaine? As-tu des assurances? Si jamais tu échappes ta cuillère, et que la soupe chaude tombe sur les genoux du résident, sauras-tu comment administrer les premiers soins?
«As-tu déjà soigné des grands brûlés? As-tu suivi un cours de secourisme de la Croix-rouge?» Fou braque. À force de multiplier les règles, on a fini par étouffer toute initiative.
Tout doit être fait by the book. Hors du livre de règlements, point de salut.
Il va falloir être membre d’une Association professionnelle de manipulateurs d’organes génitaux pour aller pisser.
D’un coup que tu remontes ta fermeture éclair trop vite.
ON ÉTOUFFE!
Des statuts, des normes, des arrêts, des codes, des règles, des décrets, des conventions, des prescriptions, des ordonnances…
Coudonc, peut-on vivre, simonac? Respirer?
Ai-je besoin d’un permis de taxi pour donner un lift à ma fille?