Il obtient du pot médical après deux ans d’attente
L’article du Journal a accéléré sa demande, selon lui
Atteint de dystrophie musculaire et souffrant de douleurs chroniques, Jonathan Marchand, qui est contraint de vivre en CHSLD, a finalement obtenu son traitement au cannabis médical après deux ans d’attente.
«C’est surprenant comment ça agit, je ne pensais pas que ça aiderait autant que ça», affirme l’homme de 40 ans, qui a obtenu il y a deux semaines sa première dose de 0,25 ml d’huile de cannabis après que son histoire eut été rendue publique par Le Journal en mars dernier.
Au cours des trois premiers jours, Jonathan Marchand recevait une dose par jour, puis deux.
Il se rendra à trois au cours des prochains jours, selon ses besoins et les recommandations de son médecin.
Étant donné son état, les préposés du CHSLD de Sainte-anne-de-beaupré, où il demeure, ont été autorisés à la lui administrer directement par le tube de gavage.
«La première fois, j’ai senti l’effet après environ 30 à 45 minutes, mais je me suis habitué rapidement», dit-il, en indiquant que les premières doses liées au protocole établi par le Collège des mé- decins ne sont pas encore qualifiées de «thérapeutiques».
«Je dors plus profondément et ça paraît sur ma qualité de sommeil, ça faisait au moins six ans que ça ne m’était pas arrivé!» indique celui qui était à bout de ressources après avoir essayé plusieurs opiacés et anxiolytiques pour apaiser ses douleurs chroniques.
«Il y a une bonne différence avec les médicaments que je prenais avant et qui me rendaient zombie une bonne partie de la journée», a affirmé M. Marchand, qui peut aujourd’hui jouir d’une meilleure qualité de vie.
UN PIONNIER
Selon M. Marchand, il devient maintenant un pionnier en la matière puisqu’il serait le premier à obtenir du cannabis en CHSLD au sein du CIUSS de la Capitale-nationale.
«Ma pharmacienne m’a dit qu’il n’y avait pas d’autres cas», a-t-il indiqué. Une information qui n’a toutefois pas pu être confirmée par le CIUSS.
Jonathan Marchand en avait fait la demande près d’un an avant la publication par le CIUSS d’une «circulaire» visant à baliser «l’organisation des services entourant l’accès à la marijuana à des fins médicales pour les personnes hospitalisées ou hébergées».