Le Journal de Quebec

Difficile à combler

Claude Julien ne sera satisfait que lorsqu’il soulèvera la coupe Stanley à nouveau

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

NEW YORK | «On est content, mais on n’est pas satisfait». Entraînés dans une philosophi­e les amenant à remettre le compteur à zéro chaque jour, les joueurs du Canadien ne cessent de répéter cette phrase depuis leur triomphe, lors du deuxième match au Centre Bell.

On peut comprendre qu’il aurait été mal vu d’être satisfait de cette victoire qui, jusqu’à 18 secondes de la fin de la troisième période, avait des allures de défaite.

Mais il n’y aurait eu aucune gêne à se dire satisfait de la performanc­e offerte dans le troisième match.

«La satisfacti­on peut te mettre dans le pétrin. On est encore loin d’être où on veut être, alors il n’y a aucune raison d’être satisfait à ce moment-ci. Dans les séries éliminatoi­res, il y a quatre rondes. Et pour se rendre à la prochaine, on a besoin de deux autres victoires», a expliqué Claude Julien, lors de son point de presse quotidien.

Il faut donc comprendre que la pleine satisfacti­on ne sera acquise qu’en cas de conquête de la coupe Stanley.

«C’est le seul temps où le mot “satisfait” sortira de ma bouche», a lancé l’entraîneur du Canadien.

PRESSION CONSTANTE

Toutefois, repartir à zéro ne signifie pas tout effacer. Bien sûr, Julien et ses hommes sont conscients du fait que les Rangers apporteron­t des modificati­ons à leur plan de match.

Cependant, la recette du succès risque de demeurer la même chez le CH: intensité, rapidité, pression. Ces trois ingrédient­s ont rendu les joueurs d’alain Vigneault complèteme­nt démunis dimanche soir.

«Le fait qu’on travaille tous ensemble aide beaucoup. On limite leur temps et leur espace. Tout le monde met l’effort, tout le monde se replie, tout le monde fait bien son boulot», a énuméré Phillip Danault.

Une façon de faire qui, en plus de tenir les locaux loin de Carey Price, a forcé les Rangers à commettre pas moins de 21 revirement­s.

«La façon dont nous avons joué a fait naître un peu de frustratio­n de leur côté et les a peut-être sortis de leur match. C’est une équipe rapide qui obtient son succès en prenant de la vitesse en territoire neutre», a mentionné Max Pacioretty.

«On leur a enlevé cet atout en appliquant beaucoup de pression en repli défensif, ce qui a forcé leurs attaquants à se jeter dans les bras de nos défenseurs avant la ligne bleue», a expliqué le capitaine du Canadien.

SOUS UN MEILLEUR JOUR

Ayant eux-mêmes baissé pavillon lors de leur premier match à domicile, les Montréalai­s ont une bonne idée de ce qui les attend ce soir, de la façon dont les Rangers amorceront la rencontre.

«Les Rangers vont démarrer sur les chapeaux de roues. Si je juge par notre expérience, nous avons mieux joué à notre deuxième match à la maison après un revers lors du premier. Les Rangers auront comme mentalité de rebondir dans cette série, nous devrons niveler leur intensité», a prévenu Alex Galchenyuk.

«On est conscient qu’on ne les a pas vus sous leur meilleur jour. On s’attend à une forte réplique de leur part», a corroboré Pacioretty.

Sans compter que le Canadien n’est pas à l’abri d’un vol de la part d’henrik Lundqvist. Au lendemain de cette deuxième victoire du CH, seuls Al Montoya, Nikita Nesterov, Michael Mccarron, Andreas Martinsen et Brian Flynn ont foulé la glace du Madison Square Garden.

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La brigade défensive des Rangers a été sans réponse devant les attaques répétées du Canadien, dimanche.

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