Où sont passés les gros canons des Rangers?
NEW YORK | Chris Kreider, J.T. Miller, Kevin Hayes et Ryan Mcdonagh n’ont pas encore inscrit leur nom sur la feuille de pointage. Derek Stepan et Mika Zibanejad ont obtenu une seule passe. Rick Nash a marqué un seul but. Après trois matchs, les canons des Rangers se font beaucoup trop discrets.
Pour gagner en séries, tes meilleurs joueurs doivent être les meilleurs. Si on part de ce principe assez fondamental, les Blue Shirts se retrouvent dans une position délicate.
Quelques minutes après le revers de 3 à 1 lors du troisième match, Alain Vigneault a identifié son quatrième trio comme son meilleur depuis le début de cette série.
Cette déclaration n’était pas le fruit du hasard. Oui, Oscar Lindberg, Tanner Glass et Jesper Fast jouent du bon hockey, mais ils n’ont rien fait de révolutionnaire. Vigneault a limité le temps de jeu de Glass à 7 min 39 s et celui de Lindberg à 9 min 19 s lors de la dernière rencontre.
À la veille du quatrième match de cette série, cette sortie de Vigneault représentait un des principaux sujets de conversation dans le vestiaire des Rangers.
«C’est la vérité, notre quatrième trio est le meilleur depuis le début de la série, a dit le centre Derek Stepan. Nous devons élever notre jeu d’un cran. D’un côté personnel, je sais que je dois mieux jouer. Nous n’avons pas encore joué notre meilleur match, surtout au sein des trois premiers trios. Si nous pouvons trouver une façon de débloquer, nous serons difficiles à battre.»
«Notre quatrième trio a effectivement connu de gros matchs, a renchéri Miller. Les autres, nous savons que nous devons être meilleurs.»
AUCUN MESSAGE
Avec son expérience comme entraîneur, Vigneault sait sur quels boutons appuyer pour secouer ses joueurs. Il est assez rusé et intelligent pour peser chacun de ses mots quand il s’adresse aux journalistes.
«Je sais que mes attaquants et mes défenseurs sont conscients qu’ils peuvent mieux jouer, a mentionné Vigneault. Je n’ai même pas besoin de leur dire. Je n’ai pas besoin de penser un seul instant à ça. Nous avons un groupe de joueurs qui se responsabilisent. Ils le savent quand leurs performances ne sont pas à la hauteur. Tous les gars dans le vestiaire diraient les uns après les autres qu’ils doivent mieux jouer et qu’ils le feront pour la prochaine rencontre.»
UNE MAUVAISE RELANCE
Dans le New York Post, l’influent et expérimenté chroniqueur Larry Brooks a porté un jugement très cru sur les Blue Shirts. Il a écrit après la troisième rencontre que le gardien Henrik Lundqvist était le seul à jouer à la hauteur de son talent et qu’il masquait les faiblesses de cette équipe pour une 12e année d’affilée.
«Il faut jouer avec plus de détermination, a mentionné Lundqvist. La différence entre les deux équipes n’est pas grande. Nous sommes vingt joueurs en uniforme et les vingt joueurs devront rebondir.»
Si Lundqvist a joué la carte du jeu d’équipe, Rick Nash a encerclé certaines faiblesses des siens.
«Notre exécution n’est pas à point, a affirmé le numéro 61. Nos passes sont constamment dans les patins. On ne peut pas prendre de vitesse si nos passes sont toujours derrière nous.
«Mais il ne faut pas oublier que la série est seulement 2 à1, a poursuivi Nash. Il nous reste un autre match à la maison, c’est à nous de bien performer. Tout le monde doit être honnête avec luimême et se présenter pour jouer.»