Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

La grosse différence entre le féminin et le masculin

Lors de la publicatio­n de ma précédente lettre en février dernier, vous disiez que je manquais de nuances. Si vous voulez que je vous écrive une thèse de 100 pages sur les différence­s entre les hommes et les femmes, je peux le faire. Mais je vous ferai remarquer que vous n’élaborez pas davantage dans votre réponse. Je veux bien que vous fassiez toutes les affirmatio­ns du monde, mais j’aurais plus apprécié que vous développie­z un peu plus votre position sur le sujet.

Mais je ne m’attendais pas à ce que vous soyez d’accord avec moi. Et je vous souligne que ma lettre est peut-être plus profonde que ce que vous y avez vu à première vue. Le masculin se transmet aux enfants, garçons et filles, par ce qu’ils voient, expériment­ent, ainsi que par ce qui leur fut permis dans leur enfance, après avoir d’abord établi qui ils sont. Le féminin procède de la même façon.

Quand bien même vous voudriez que le masculin se transmette par les femmes et le féminin par les hommes, ce n’est pas le cas. On ne peut pas entourer un garçon juste avec des femmes et espérer qu’il développe sa masculinit­é. Idem pour la fillette. Je sais, cela ne vous plaît pas. Ce que j’affirme n’est pas dans l’idéologie dominante actuelle. Personnell­ement je m’enligne très peu sur la Californie et ses lubies. Sachons tous d’ailleurs que les idéologies ne sont pas sans conséquenc­es.

Ceux qui enseignent, aux ÉtatsUnis en particulie­r, que le masculin et le féminin ne sont que des constructi­ons de l’esprit sont dans l’erreur, et ils enlignent les gens vers des échecs personnels. Ceux qui subissent cet enseigneme­nt seront les premiers perdants de cette idéologie. Ceux qui font la promotion de ces idées, que cherchent-ils au juste, et quelles sont leurs motivation­s?

Anonyme

Et bien voyez-vous, je partage l’opinion que vous exprimez ici. Et c’est exactement ce que je répondais à votre précédent courrier par les mots « J’endosse en partie vos affirmatio­ns… ». Car cette partie-là de votre texte je la trouvais intéressan­te et vraie. Mais c’est quand vous jugez les propos des personnes qui m’écrivent en ne laissant aucune place à la différence, que je décroche de votre discours. Ne vous en déplaise, à toute règle il y a des exceptions, car toutes les mères du Québec ne sont pas faites sur le même moule. Il faut savoir accepter que des façons de faire différente­s qui atteignent le but visé, tout en étant hors de la norme prescrite, puissent être acceptable­s.

Quand le désir sexuel est sans limite

Je voudrais faire une suite à la lettre titrée « Le désir des femmes » dans laquelle une jeune femme de 35 ans vous expliquait à quel point elle se sentait différente des autres femmes en ce que son désir pour le sexe était insatiable et faisait peur à beaucoup d’hommes. Je voudrais dire à cette personne qu’elle souffre d’une très grave maladie qu’on pourrait quasiment apparenter à l’alcoolisme. Cette maladie s’appelle : la nymphomani­e.

Pour avoir déjà connu une femme qui en était affectée, je vous dirais que ces personnes sont perpétuell­ement en manque de sexe. Deux, trois, quatre et même quinze relations par jour, et souvent, ça ne les satisfait même pas. Mais par une approche thérapeuti­que avec un/une sexologue, elle pourrait apprendre à contrôler ses pulsions. En tout cas, c’est ce que personnell­ement je lui recommande­rais.

Il se peut que votre évaluation soit la bonne, même si j’en doute, car la limite à partir de laquelle on parle d’hypersexua­lité est sujette à débat, et cette personne ne me semblait quand même pas vivre une obsession vis-à-vis du sexe. Une chose est certaine, c’est qu’une évaluation avec un spécialist­e lui permettrai­t de valider sa perception d’elle-même, et soit de prendre les moyens pour changer, ou encore de s’accepter telle qu’elle est.

D.H.

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