Erin O’toole veut en finir avec l’arrêt Jordan
Le candidat à la chefferie conservateur somme le gouvernement Trudeau d’agir
Le candidat à la chefferie du Parti conservateur Erin O’toole somme le gouvernement Trudeau d’agir dans le dossier de l’arrêt Jordan et demande un projet de loi pour mettre fin «à cette menace à la confiance des Canadiens envers la justice».
Le député ontarien a cité hier les plus récents cas de libération en raison des délais juridiques pour critiquer l’inaction du gouvernement libéral dans ce dossier. «(Vendredi), ici même à Québec, un homme accusé d’agression envers une adolescente a échappé aux filets de la justice. La victime et sa famille vivent aujourd’hui avec le sentiment que la justice n’a pas été rendue, et l’accusé agresseur profite pleinement de sa liberté», a dénoncé M. O’toole, à propos de l’affaire de «l’ange Daniel», un homme de la région de Portneuf soupçonné d’agression sexuelle et libéré à la suite d’un arrêt des procédures.
CLAUSE DÉROGATOIRE
Accompagné à Québec par son collègue Gérard Deltell, l’aspirant-chef du PCC a demandé au premier ministre d’adopter rapidement un projet de loi imposant notamment la clause dérogatoire. Une telle mesure aurait pour effet de suspendre l’arrêté juridique qui est sur toutes les lèvres depuis quelques mois et qui est une «menace à la sécurité publique», selon lui.
«Si tous les accusés ont droit à un procès juste et équitable dans des délais raisonnables, toutes les victimes ont droit à ce que justice leur soit rendue. Les Canadiens sont révoltés de voir ces nombreux criminels échapper à leur procès», affirme le politicien.
M. O’toole enjoint aussi à Justin Trudeau de nommer rapidement des juges pour occuper les six postes vacants au Québec, ce qui pourrait accélérer bon nombre de dossiers. Il demande également à ses collègues de la course à la chefferie de «joindre leur voix à la sienne» afin d’accentuer la pression sur le gouvernement.
MANQUE DE LEADERSHIP
Présent pour appuyer celui qu’il soutient dans la course à la chefferie, Gérard Deltell a souligné la pertinence de cette proposition dans un contexte difficile pour le système de justice canadien.
«Je ne connais pas beaucoup de Canadiens qui trouvent que ça a de l’allure, ce qui se passe présentement. On propose aujourd’hui une solution concrète qui montre que M. Trudeau manque de leadership alors qu’erin O’toole assume un leadership fort. […] C’est une annonce qui peut changer les choses.»