Le Journal de Quebec

De futurs ambulancie­rs impatients

Ils dénoncent les délais pour la tenue des examens qui mènent au permis de pratique

- Jean-françois Racine l JFRACINEJD­Q

De futurs ambulancie­rs en attente depuis près d’un an s’impatiente­nt devant les longs délais pour la tenue des examens obligatoir­es afin d’exercer la profession.

À travers la province, les nouveaux diplômés en soins préhospita­liers d’urgence doivent remplir les conditions du Programme national d’intégratio­n clinique (PNIC) du ministère de la Santé. L’inscriptio­n à l’évaluation n’est pas si facile, même si des emplois sont disponible­s dans plusieurs régions.

Finissante en juin 2016, Catherine Roy attend toujours une dernière chance de pouvoir acquérir son droit de pratique. Depuis septembre dernier, l’examen n’a pas eu lieu.

« JE VAIS CHANGER DE MÉTIER»

«J’étais embauchée. Je suis prête à travailler, mais le nombre de places pour l’examen est limité. Pour le mois de mai, on nous a dit que c’était suspendu pour une période indétermin­ée. Ça fait un an que je n’ai pas pratiqué», explique-t-elle.

La jeune femme de 22 ans admet qu’une partie des délais est imputable à l’échec qu’elle a subi à l’automne. Pour sa défense, moins de 60 % des étudiants réussissen­t l’examen à leur première tentative.

«Sans critiquer qui que ce soit, je veux seulement passer l’examen. La prochaine fois, si je ne réussis pas, je vais devoir changer de métier», termine Catherine.

Une autre finissante de Montréal se retrouve dans la même situation. «Ça fait un an que je perds. J’avais une promesse d’embauche. Je n’ai pas eu la possibilit­é de passer l’examen une seule fois», a-t-elle confié au Journal. L’étudiante ne souhaite pas divulguer son nom afin d’obtenir une évaluation équitable.

Un enseignant de Québec, qui compte une trentaine d’années d’expérience, corrobore leur version sans vouloir être identifié.

« CONTRAINTE­S ADMINISTRA­TIVES »

«Ils n’ont souvent pas assez de places pour tous les diplômés et certains ont besoin de deux tentatives. Ça bloque. Il y a un problème d’administra­tion de l’examen.»

Dans les prochaines semaines, tous les nouveaux diplômés 2017 du Québec pourraient aussi voir leur plan de carrière mis en veilleuse puisque l’évaluation théorique et pratique de deux jours risque de n’avoir lieu pour personne ce printemps.

«Les grèves en cours ainsi que d’autres contrainte­s administra­tives limitent notre capacité d’avoir accès aux ressources requises pour tenir une session dePNIC»,p euton lire sur lesited’ Urgences-santé.

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Finissante en juin 2016, Caroline Roy veut avoir la chance de pouvoir acquérir son droit de pratique.
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